jeudi 28 janvier 2010

Comme les médias sont trompeurs...à propos de Venise

Voilà l'histoire, j'ai acheté bêtement un magazine, que j'avais vu accroché au kiosque à journaux qui promettait ceci : Venise nouvelle vague, Palazzi Grassi, le dernier hôtel Stark, Palazzo Fortuny, le renouveau de Murano... et toutes les bonnes adresses.

Aussitôt je me suis dit, tiens, Venise fait des vagues...voyons voir, il se passe donc quelque chose de nouveau, de prometteur, des projets des vrais pour cette belle ville ??

J'ai donc acheté le mensuel, comme beaucoup d'autres sans doute, car mon marchand de journaux a été dévalisé...dans la semaine.

A l'intérieur, je n'ai trouvé que du vieux...

Un petit discours du Maire Massimo Cacciani qui nous apprend: qu'en 1980 il y avait 3 millions de touristes et qu'aujourd'hui ils sont 20 millions...que certains vénitiens se sentent dépossédés de leur ville...que la ville a câblé un réseau de 10km de fibre optique (tant mieux car les points Internet sont horriblement chers !) et que la restauration de Punta della Dogana a permis l'installation de monsieur Pinault (qui avait déjà un bail antiphéotique pour le Palazzo Grassi pour y mettre ses collections (magnifiques !) Une restauration aussi de l'ancien monastère bénédictin de l'île St Giorggio (géré par l'association Cini, qui rend les visites si chères)

Enfin bref rien de vraiment neuf pour cette ville.

Mais le Maire ne parle pas de la vie de sa cité, des commerces de proximité qui ferment les uns après les autres, laissant la place aux masques et aux pacotilles venus d'Asie, de cette ville qui se transforme petit à petit en plaque tournante du tourisme de passage rapide avec sac à dos et sandwiches.

Je ne sais pas en fait, comment Venise pourra garder un semblant de vie authentique avec ses habitants qui partent petit à petit, il y a déjà moins de 60 000 habitants...les propriétaires de logements quittent la lagune en louant leur biens...aux touristes, il faut bien gagner sa vie...

Le magazine devient prolixe quand il parle de luxe : d'hôtels de luxe, de restaurants de luxe, d'activités de luxe, le nouvel hôtel à côté du Palazzo Grassi entièrement installé par Philippe Stark (350 euros à 4000 euros la chambrette) Venise archi surpenante réservée à ceux qui ont de gros moyens. Voilà les gros projets de Venise...à la une du magazine.

Mais reste toujours en suspend le sort de Venise avec le projet MOSE adopté définitivement en 2003 (pourtant rejeté en bloc par la municipalité, la controverse est alimentée par une partie des scientifiques qui doutent de son efficacité et par les écologistes...) Le projet doit être terminé en 2014 ! attendons de voir l'effet produit sur l'aqua alta.

Finalement j'ai refermé le mensuel, déçue...



























































mardi 26 janvier 2010

Je rouspette encore après Venise...












































































Histoire à suivre prochainement...

dimanche 24 janvier 2010

Chouette ! Eléonore Bovon chante l'amour à la vieille grille...

Voilà une belle nouvelle de la semaine, nous aurons le plaisir d'entendre chanter Eléonore, pour la sortie de son album...j'prends ma place, prenez la vôtre et rendez-vous là-bas !!

jeudi 21 janvier 2010

Les artistes du métro!




















Les artistes du métro, je les ai rencontrés deux fois cette semaine, un joueur de cornemuse à République qui soufflait dans son bel instrument, il s’était mis dans un endroit des couloirs de République, assez large et qui résonnait jusque sur les quais du métro.

C’est la première fois que je voyais une cornemuse à cet endroit, le son envahissait tous les couloirs, pas question de l’ignorer, l’instrument fait battre mon cœur, il percute comme un tambour, siffle comme une bombarde, harmonise comme les tuyaux d’orgue, un vrai orchestre à lui tout seul. Le musicien jouait des airs familiers pour nous plaire et gagner sa vie…

Un petit groupe de voyageurs était autour de lui, émerveillé comme moi, et les pièces tombaient dans l’escarcelle du musicien, le charme était énorme, un petit moment de grâce dans les couloirs de la correspondance. L’émotion était au rendez-vous, les visages des spectateurs affichaient un petit sourire de contentement, j’avais la gorge nouée…j’ai donné ma pièce comme tout le monde et j’ai repris mon chemin.



















Un autre matin, à la station Châtelet, tout un groupe d'instruments à cordes, que des jeunes, ils étaient au moins une bonne douzaine, ici c'est leur rendez-vous habituel, ils sont sûrs de leur succès, ils jouent des standards bien huilés, il y a toujours énormément de spectateurs, l'ambiance est au ravissement, les gens sont heureux, ils restent un moment comme moi...les pièces tombent, tout le monde est content, la musique en direct live fait du bonheur... Je n'avais pas mon appareil photo sur moi, dans les deux cas !!!

mercredi 20 janvier 2010

La surprise des images de Venise à Istanbul !

Dès l'entrée, en visitant Topkapi, je fus frappée par la ressemblance des situations...

A Venise, j'avais pris en photo le beau mur de briques du jardin de Mazzorbo et le fin campanile qui dépassait, sur un joli ciel très bleu, légèrement ennuagé. Voilà que je me retrouvais dans la même situation à Istanbul...

Regardez... j'aimais à nouveau ce spectacle du mur et du clocher, la beauté s'imposait à moi de la même manière qu'à Venise, j'ai pris la photo en pensant à la similitude des deux lieux si éloignés pourtant géographiquement, je me suis aperçue au retour, que j'avais placé les petites tours exactement dans le même axe...


















Encore Istanbul...le grand bazar...

Le grand bazar est merveilleux, il rutile de partout, les touristes et stanbouliotes viennent y faire leurs achats en tous genres (surtout les bijoux). Ce bel endroit ressemble à un grand marché aux puces, mais tout y est neuf ! La discution, le marchandage sont la loi du genre et chacun s'y plie avec courtoisie et acharnement.

Certaines mosquée ont conservé leur vocation ancestrale, de ville dans la ville et accueillent des petits commerces dans leurs cours : cafés, pacotilles, fumerie de narguilés...restaurants...


























































Revenons à Istanbul...

Le commerce à Istanbul est partout, les grande surfaces n'y ont pas encore fait leur apparition massive...comme vous l'avez vu, les plus pauvres portent leur fond de commerce à bouts de bras ou sur leur dos

Pour les plus chanceux, leurs petits magasins sont installés avec charme et couleurs, dehors, je me suis arrêtée là pour les photos car les beaux magasins ne sont pas si photogéniques, ni si intéressants.

Pas, ou très peu de femmes dans les commerces, j'en ai cependant vues dans les boutiques exclusivement réservées aux femmes (vêtements, chaussures) et les plus pauvres des plus pauvres, vendent les mouchoirs en papier














































dimanche 17 janvier 2010

La dame de trefle ! de Jérome Bonnel...



















Bou !!! un film long comme un jour sans pain, comme des oreilles de lapin...j'ai eu des envies de sortir, bien des fois, mais les tentations de connaître la fin me taraudaient.

J'ai même pas été embêtée par le pépé d'à côté, qui disait tout fort à sa dame : J'vais pisser...il est revenu tranquille comme Baptiste, rien n'avait changé dans la salle, on était toujours dans le noir avec deux crimes sur les bras, mais moi des crimes je m'en fichais complètement puisque rien ne m'avait intéressée, ni le jeu des acteurs, ni la mise en scène, ni l'histoire, rien de rien...de l'ennui pur, celui qui gratte les bras...tellement ça dure.

Seulement je me disais, si j'avais commis un crime voire deux, j'serais bien embêtée, une vie foutue, pas grand chose à faire d'autre que de pleurer les menottes aux poignets...j'brodais au milieu du film, j'étais ailleurs...j'vivais pour moi.

Vous l'aurez compris, j'ai pas du tout aimé ce film, pourtant, il me semble bien que déjà pour son premier film "Le chignon d'Olga" j'avais seulement aimé l'affiche, belle comme un Bonnard, je l'avais trouvée magnifique et j'y suis allée, comme à une exposition, et puis un premier film c'est toujours enthousiasmant...

Je vais attendre le film suivant...je ne sais pas pour vous ?

samedi 16 janvier 2010

Invictus...Clint Eastwood !





Invictus (invincible) est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. C'est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood. (wikipedia)

Ce n'est peut-être pas le meilleur film de Clint Eastwood, mais Monsieur Nelson Mandela y est honoré et célébré avec pudeur et admiration.
Pourtant, j'ai pleuré, je me suis rongé les ongles, j'ai réfléchi, j'ai même aimé le rugby et surtout j'ai été subjuguée par le personnage de Mandela...c'est beaucoup pour un seul film.

Je ne sais pas non plus, si Monsieur Nelson Mandela a vu le film, s'il en a apprécié la réalisation, ? Moi j'ai vu que Clint Eastwood lui rendait un bel hommage.

Il semble quand même, d'après historiens et sociologues, que le stade où s'est joué le fameux tournoi de rugby pour la coupe du monde, était rempli de blancs, ce n'était pas le patchwork des couleurs proposé par le réalisateur, la réalité est un peu plus compliquée que la lénifiante réconciliation cinématographie de Clint Eastwoodd, mais tout le monde est d'accord pour dire que Monsieur Mandela est un miracle de l'Histoire.

Mandela est un homme exceptionnel, l'acteur qui interprète le rôle est très émouvant, Clint Easwood est un rassembleur il nous fait partager des sentiments de fraternité de réconciliation et de pardon, comment résister ?

Bright star... de Jane Campion














Un très beau film qui raconte une histoire d'amour entre un jeune poète et une jeune fille. C'est un film de style, un magnifique style. Les détails ce cette amour naissant, sont faits comme de la dentelle, transparents et point par point.

Chaque plan est une merveille, les sentiments qui naissent entre les deux personnages sont grossis à la loupe pour notre plus grand bonheur.


La jeune fille est une passionnée de couture, cette activité rend le personnage encore plus intéressant, car cousant elle-même ses toilettes, elle change "de robe comme de chemise" chaque plan qui passe, et le temps prend ainsi la couleur de ses toilettes et des petits rubans qui dépassent de tous ses vêtements.

les personnages ne sont pas mièvres, et le plaisir est extrême pour la spectatrice que j'étais.

jeudi 14 janvier 2010

Les personnes...de Christian Boltanski !

Le grand Palais est sans chauffage il fait froid, on entend le battements des coeurs, j'ai beau m'attendre à ce que vais voir, donc un peu prévoir les sensations, je suis saisie par l'émotion, et bien longtemps après en être sortie, j'y repense...

Le grand partage d'humanité, il sait le faire, il sait comment s'y prendre, pour nous toucher.

D'abord je passe le mur de boîtes à biscuits, toutes numérotées, rouillées, vieillies, un très beau mur coloré, comme des briques. J'ai cette impression qu'il y a quelque chose de spécial pour moi ici, je cherche un numéro qui pourrait correspondre à une date de naissance d'un familier, les chiffres entrent pour de vrai dans ma vie, je me souviens tout de suite de ma lecture attentionnée des noms sur les mur du mémorial de la Shoah à Paris...mais je ne trouve rien ici qui pourrait me concerner personnellement, simplement des idées générales, qui me touchent beaucoup, sur la disparition, l'absence, la mort, la vie... des personnes, juste en regardant ces boîtes, ces urnes, il y a peut-être quelque chose des personnes dans les boîtes ?

Derrière, il y a tous ces carrés recouverts de vêtements, la couleur dominante est le noir, ponctuée de couleurs, chaque carré est délimité par des poteaux qui font entendre des coeurs qui battent et des rangées de néons blancs éclairent l'ensemble.

La montagne d'habits et la grue rouge, qui inlassablement retient et relâche une pincée de vêtements sont impressionnants.

Ici, tout vous invite à réfléchir sur la brièveté de la vie, sa représentation dérisoire, les vivants regardent les morts, l'enveloppe des morts, la montagne de morts et d'absences...l'émotion vous entraîne sans doute près de chez vous...tout près.
La vanité de Boltanski, n'est pas une nature morte, c'est une sensation vivante des destins, de l'oubli, des personnes...

Un beau moment, la journée sera plus dense !











































mercredi 13 janvier 2010

Le violoniste du métro...à Bastille !



















Cette semaine, j'ai rencontré un violoniste dont j'avais entendu parler...

Voilà quelques mois, j'avais rencontré sa fille, qui est pianiste de son métier, elle nous avait raconté l'histoire de son père à la retraite. Après avoir fait ses gammes pendant 40 ans dans un vrai métier, le voilà dans le métro à jouer du violon, tous les jours que Dieu fait, depuis au moins 15 ans, presque à temps complet.

Il part le matin de bonne heure et revient chez lui, je crois vers 14h. Tous les jours il part au boulot jouer de la musique pour les gens qui passent, ça n'est pas pour l'argent, il en gagne un peu pour ses faux frais, mais pour le plaisir de faire plaisir.

Comme il trouve un peu bête de jouer tout seul, il demande à sa fille de lui enregistrer les accompagnements au piano. C'est un as de la chanson Française, Brassens et depuis peu Claude François et tous les autres...Ses commandes sont très précises auprès de sa fille : ici il faut que tu joues plus lentement, je n'ai pas le temps de reprendre, là tu devrais faire un peu plus vite...et sa fille fait comme il veut.

Son papa savait jouer du violon en amateur et le voilà aujourd'hui, violoniste patenté, sous l'Opéra de la Bastille.
Je l'ai rencontré justement à un changement à Bastille, dès que j'ai entendu le violon, j'ai repéré le piano d'accompagnement, je me suis dit, c'est lui ! Je me suis approchée, il jouait comme si de rien n'était, sur son petit banc, je lui ai demandé : c'est bien votre fille qui vous accompagne ? Elle m'a raconté, mais il n'a pas arrêté de jouer, et m'a fait un signe de tête affirmatif, un peu étonné, je n'ai pas insisté, ne voulant pas troubler son jeu, je lui ai souhaité bonne continuation et j'ai repris ma route...
Il est connu du monde entier, il est passé à la Télé, au Japon, pris en vidéo par des touristes nippons...vous le connaissez peut-être ?

La Reine-Mère à Topkapi...

Si les femmes du commun, prétendantes au lit du Sultan étaient nombreuses, vivant en recluses favorisées, le long des couloirs en pierres grise (qui oppressent dès l'entrée) en chambre sobre ? (elles ne sont pas visibles à la visite) et prenant des récréations dans de petites cours fermées...

La mère du Sultan, ses soeurs ses favorites étaient mieux loties et vivaient dans le luxe et la beauté. les espaces destinés aux puissants sont d'un grand raffinement, les faïences bleues, roses, vertes, déclinent toutes les arabesques de la nature, les sublimes calligraphies arabes, répétant sans cesse les sourates du Coran, ornées d'or et de volutes, font merveille dans toutes les pièces d'apparat. Ici, les fenêtres sont présentes et filtrent la lumière par les moucharabiehs

(Le moucharabieh est un dispositif de ventilation naturelle forcée fréquemment utilisé dans l'architecture traditionnelle des pays arabes. La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui-ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d'eau qui diffusent leur fraîcheur à l'intérieur de la maison.Wikipédia)

Les moucharabiehs sont présents partout dans l'architecture orientale (Jean Nouvel s'en ait largement inspiré pour faire vivre la belle façade de l'Institut du monde Arabe à Paris) et remplissent ainsi une triple fonction : la ventilation, l'ornement, et la dissimulation. Dans les moquées, ils servent à délimiter l'espace des femme (voir les deux premières photos) elles peuvent ainsi voir sans être vues.

Bien sûr l'absence de fenêtres, placées très haut dans les murs du harem, devaient sans doute aussi réduire la température des habitations, la lumière zénithale baigne les différents espaces avec douceur.

les divans spacieux des pièces nobles, sont simples et magnifiquement habillés de tissus chatoyants et confortables, pas de mobilier visible, hormis un gros brasero métallique, ventru, qui trône dans le milieu de la pièce, utilisé peut-être pour fumer les narguilés ? Je n'en sais absolument rien.

Dans les belles pièces d'habitation du Sultan et des femmes en haut de la hiérarchies, nous sommes perpétuellement au Paradis, dans les jardins d'Allah !

Le Palais de Topkapi est un lieu magnifique, comme l'étaient le château de Versailles, le Palais des Doges à Venise, un haut lieu de pouvoir et de richesses, d'extrême raffinement, la beauté des décors, des jardins, des espaces, des vues sur le Bosphore, en font un lieu royal ! Il devait faire bon y vivre pour quelque uns.

































































mardi 12 janvier 2010

Les femmes du sultan...à Topkapi !














Topkapi a été le lieu de résidence des Sultans du 15e siècle au 19e siècle. Il abritait plus de 4000 personnes et s'étendait sur 700 000 m². Il domine le Bosphore et la mer de Marmara.

Topkapi accueille les visiteurs avec beaucoup de raffinement, les jardins d'abord et les nombreux pavillons, assignés à des besoins bien précis de la vie publique et privée du Sultan...De l'air de la lumière, des fleurs, des arbres, tout est en place pour la belle vie...de cours ! (il y a quatre cours faites de grands jardins superbes, abritant des tas de petites architectures)

Tout de suite à droite, dans la 2ère cour, s'ouvre la porte du sérail...et je suis dans un univers carcéral. Les fenêtres très hautes, les couloirs étroits et sombres en pierre, éclairés par de belles faïences bleues. Le sérail ne manque pas de décor, mais ne manque pas non plus d'interrogation, de froid dans le dos...Tout ici respire la privation de liberté, de jours répétés à l'identique dans des usages bien codifiés. Les pages, les gardes, les eunuques, les premières dames, la reine mère, les soeurs, les épouses...Toutes ces hiérarchies ne devaient pas faire la vie facile à tout ce petit monde. j'ai vu le Harem avec cette impression de prison et mes photos me donnent raison.

Une toute petite partie du Harem est accessible à la visite : les pièces les plus belles, de réception et de vie des grandes dames du moment et surtout de la Reine-mère, la mère du Sultan...les terrasses donnant sur le Bosphore, où l'air et la lumière nous font du bien

Une immense table de marbre, dans un long couloir, où étaient alignés les repas des femmes, posés là par les serviteurs, me glace !


Voici en images, l'entrée et la sortie du Harem, à vous de juger.


























































dimanche 10 janvier 2010

Loin d'Istanbul je pense encore à Istanbul !

Bien sûr comment ne pas le faire, j'ai été frappée par toute cette armée de récupérateurs de tout, dans les rues. Le plastique, le carton, la ferraille, les objets jetés...si les cartons se ramassent devant les magasins, ils se ramassent aussi et beaucoup dans les poubelles. Istanbul, par certains côtés, c'est à dire ceux de la pauvreté, doit ressembler un peu à toutes les villes pauvres du tiers monde où l'essor économique des uns voisine encore avec les très pauvres...j'ai vu des images comme celles-ci du Caire, dans des documentaires.

Les récupérateurs sont de tous les âges, les jeunes portent sur leur dos des tonnes de papier carton dans ces immenses sacs en plastique blanc, assez épais, et les vieux font pareil. Le matin du côté de la mosquée Shezade, ils sont nombreux, car il y a par-là de nombreux magasins de textile et les emballages traînent dans les rues.

Je ne sais rien de plus sur ces récupérations, où vont elles, combien sont-elles payées ? Mais elles emploient des hommes à temps complet, tôt le matin et tard le soir.







samedi 9 janvier 2010

Le cirage de pompes...

Il y a énormément de cireurs de chaussures à Istanbul...et un jour nous nous sommes laissées prendre à ce petit jeu...l'homme nous avait fait comprendre qu'il était très triste car son fils était à l'hôpital, qu'on lui avait coupé les deux jambes à partir du genou...Il se lamentait, pleurait même, nous n'avons pu résister à tant de malheurs, nous avons exposé nos chaussures sur le billot...résultat : les chaussures brillent comme du vernis...le cireur est content. Quelques jours après, elles perdent leur brillant et même leur couleur, on se demande ce qu'il y avait dans le produit stanbouliote !!! des larmes sans doute !