samedi 9 janvier 2010

Quartier de Fatih, saint sauveur et la rue...

La journée passée dans le quartier de Fatih pour la visite de la mosquée du même nom. Cette mosquée, je l’ai vue de l’extérieur, car c’était l’heure de la prière et il y avait encore du monde à l’intérieur. Cette mosquée est un “complexe” comme on dit, quand elle contient plusieurs bâtiments, mausolée de Mehmet II (ce sultan qui fit décapiter son architecte, car il trouvait que la mosquée qu’il lui avait commandée était beaucoup moins belle que Sainte-Sophie) richement décorée, il y a aussi un hôpital, un cimetière et beaucoup d’autres bâtiments, une école coranique. Beaucoup de femmes ici sont entièrement dissimulées par l’habit et le voile noirs. Dans le mausolée, les gens prient car ce sultan doit beaucoup compter pour eux, dans le registre de la croyance.

Nous avons traversé ce quartier très commerçant, pour arriver dans celui de Fener, et visiter la sublime église Byzantine Saint-Sauveur, devenue mosquée au 15e siècle. Lors de la conversion, les mosaïques ont été recouvertes d’un enduit, ce qui les a préservées.

L’effet est total, la beauté du lieu fascine, les mosaïques relatent des scènes de l’ancien testament, avec une subtilité émouvante, ainsi nous pouvons voir les premiers pas de Marie, entre ses parents... Les représentations sont humaines et émouvantes, je retrouve la somptuosité de la Basilique St-Marc de l’extérieur comme de l’intérieur.

Un moment exceptionnel !

Cette église n’est plus en fonctionnement ni pour un culte ni pour l’autre.

Nous avons rencontré, là, devant a belle place, une dame qui vendait des bijoux fantaisie, elle étaient Française, Turque arménienne d’origine, son désir était de finir ses jours en France, “je suis de Clamart” a-t-elle dit, elle trouvait que dans le métro et le bus, à Paris, il y avait beaucoup trop de mélanges, disparue l’élégance parisienne, envolée, je n’ai pas cherché à approfondir, son désir d’élégance. Elle avait une belle voix de fumeuse...

Une fois la visite terminée, nous sommes redescendues par les petites rues jusqu’au Bosphore. De tous côtés l’histoire se déroulait. Des maisions des années 30 qui avaient du être belles, encore de beaux restes... Deux synagogues, dont une en bois, cachée derrière une haute palissade barbelée dans le haut, l’autre, fermée également, attendait des jours meilleurs ?

Le quartier était pauvre, l’habitat en très mauvais état, les chaussées défoncées, les boutiques montraient tous leurs trésors dans la rue, sur le trottoir. Ça et là, plusieurs belles maisons anciennes, brulées...et trois agences immobilières dans la rue...nous avons bien pensé à une corrélation entre les deux faits, j’ai lu plus tard qu’il y avait dans l’air, de la réhabilitation...Le quartier va devenir bobo...dans 20 ans ?? Affaire à suivre.

Je n'avais pas vu : le cordonnier ambulant, le marchand de poissons, le marchand de barbes à papa, le marchand de bananes, de bouteilles d'eau et encore beaucoup de récupérateurs de papier... Quelques mendiants aussi qui ne vendaient rien et tendaient la main. La municipalité d’Istanbul a beaucoup de pain sur la planche...

J’ai vu, dans une rue commerçante, trois ou quatre vraies boulangeries avec du vrai pain, en grosses baguettes, bien rangées dans la vitrine, pas de la galette cuite pour accompagner les plats en sauces ou avec des épices, deux, trois, quatre boulangeries dans la même rue...P lus loin des pâtissiers avec des petits gâteaux secs délicieux et des gros gâteaux pas très engageants., des petits éclairs au chocolat très bons.

Et puis, le Bosphore était à nos pieds, avec un petit marché, près du marché aux épices couvert, les couleurs et les odeurs nous couvraient de douceur et de beauté.


























































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