dimanche 28 février 2010

La Tisseuse... De Wang Quan An



















Lui, a perdu son emploi, puis son petit commerce de poissons. Elle, on lui diminue son salaire parce qu'elle a mangé à son poste, dans la grosse usine de tissage où elle travaille, elle tombe malade, très gravement, elle est mal mariée, maintenant qu'il lui reste peu de temps à vivre, elle pense à l'amoureux de ses vingt ans... Ils se saignent aux quatre veines pour payer des leçons de piano à leur fils unique, elle chante des chants soviétiques, dans la grande chorale de son usine... Pour arrondir leurs fins de mois, ses collègues se font payer, pour faire danser les célibataires, au bal de la fin de semaine...

C'est vrai, il y a tout ça dans le film, mais pas seulement, il y aussi, la tristesse et l'incertitude qui planent sur tout, la Chine ne va pas bien nous montre le réalisateur, nos deux héros vivent à côté des deux énormes cheminées de la centrale nucléaire, les appartements du quartier, sont rachetés à prix d'or, cash, d'autres quartiers sont entièrement démolis, les gens sont relogés dans des tours, les usines ferment, deux femmes développent des cancers, l'une au sein, et notre héroïne a une leucémie aiguë...la médecine est chère... Difficile de poursuivre un traitement long sans se ruiner.

Tout se passe sans réplique, les gens ne décident plus de rien, ils subissent leur sort...Ils chantent à la chorale devant aucun public, par tous les temps...en souriant.

Personne ne résiste...voilà comment j'ai vu ce film passionnant, bien joué, et totalement désespéré.

samedi 27 février 2010

Venise dans l'été...

Quelle chance de ne pas aller au carnaval de Venise...

D'après les photos, les vidéos, mon idée est bien arrêtée là-dessus, Venise au carnaval, ressemble à Disneyland...Il paraît même que cette année, la foule a été considérable, heureusement que je n'y étais pas...

Je préfère faire un petit retour arrière, dans la lumière de l'été, au cours de mes promenades, mon appareil photo en bandoulière, de bonnes chaussures, ma bouteille d'eau dans mon sac à dos, à l'ombre des cours, dans le scintillement de l'eau des canaux...

Juste un clin d'oeil...






































vendredi 26 février 2010

Erik, mon coiffeur...














Je vous le disais bien, mon coiffeur est une personne formidable...hier encore, colorée, coupée, coiffée par ses soins, j'ai rencontré dans son salon une personne (un spécialiste des desserts dans une grande cuisine) qui a répondu largement à mes questions...Vous voyez, nous sommes d'ailleurs en grande conversation sur la photo, mon coiffeur a retourné le fauteuil pour la rendre plus aisée.

Des questions de pâtisserie, de chocolat, de caramel, vous pensez bien tout ce qui compte dans la vie...

Le tempérage du chocolat ? Je ne sais si vous connaissez la question, mais c'est très difficile à réaliser, donc j'ai appris qu'il ne fallait pas provoquer de choc thermique, prendre son temps c'est très important dans une cuisine. Pour le caramel ? c'est pareil, prendre son temps, mettre sur feu doux et ne plus rien toucher, enlever un peu avant la coloration désirée. Pour faire gonfler votre cake ? Tourner deux ou trois fois la pâte avec un couteau dans le moule, juste avant d'enfourner...Réussir totalement vos mendiants de Noël ? Mettre des petits morceaux de pistache concassées...Pour raffiner vos madeleines ? Ajouter du miel, ça parfume et ça colore joliment...

Vous voyez, je ne perds jamais mon temps chez mon coiffeur, je lui avais apporté une boîte en fer, remplie de madeleines chocolatées que j'avais faites spécialement pour lui...il les adore...Bien sûr, mon coiffeur a fait tester par le spécialiste pâtissier qui attendait son tour, un de mes petits gâteaux, et le verdict est tombé : maison !

Merci mon coiffeur, encore une grande séance maison...!!!

jeudi 25 février 2010

Georges Aperghis, compositeur ! d'art contemporain !


















J'ai eu la chance de voir au Théâtre du Rond Point, une très belle pièce de Georges Aperghis, au chant Donatienne Michel-Dansac, avec les mots du poète Olivier Cadiot... Une heure de bonheur, avec Tourbillon !


Je me demande toujours avec les pièces d'Aperghis comment c'est possible d'inventer ça ? et comment c'est possible de chanter ça ? Et à chaque fois c'est l'émerveillement...

Les mots chantent avec les notes, le corps de la chanteuse s'emballe, tout son être est plongé dans la musicalité.

Impossible de comprendre quoi que ce soit, ou si peu, il ne faut même pas essayer...il faut écouter, regarder, se laisser porter par les sons, les couleurs, les lumières, la poésie...et tout un monde se construit en 20 000 dimensions pour notre plus grand plaisir.
Hier soir, le petit miracle a encore eu lieu...

J'ai connu Aperghis, il y a bien longtemps, seuls les Bagnoletais (les habitants de Bagnolet 93) peuvent compter les années...En ce temps-là, il avait son atelier de création appelé ATEM, en haut des marches, dans une maison de quartier, près de la piscine, en dessous des hautes tours HLM et c'est là que Georges inventait ses beautés... Les premiers spectacles étaient joués partout dans la maison de quartier : au guichet d'accueil du public, dans le hall, dans le petit théâtre de 100 places appelé "Les Malassis" toujours plein à craquer.

Puis le grand Georges a pris son envol vers la célébrité, il a quitté Bagnolet, j'en ai presque pleuré...pour aller à Nanterre, autant dire, dans les steppes de la Région parisienne...loin de moi !!!

Après, je l'ai quand même suivi dans les théâtres où il donnait ses merveilles...
Je l'ai même écouté à France-Culture, je ne sais plus quand, et je me disais : il est célèbre maintenant, tant mieux, c'est un grand artiste...

Et puis hier soir, j'ai encore eu le choc de sa création, de son harmonie si particulière... La grâce ! remarquablement interprétée...

Je suis heureuse de rendre hommage à ce grand musicien dans mon petit blog !!









Donatienne !

dimanche 21 février 2010

Les petites et grandes loges de l'Indre...















Dans les campagnes de l'Indre, j'ai découvert ces petites maisons, abandonnées, noyées dans les herbes, les arbres et les racines...en plein champs.

Personne n'a osé les détruire, derniers vestiges d'une culture viticole qui n'existe plus...Du temps des petites exploitations, très nombreuses, chaque ferme avait son arpent de vigne qui était cultivé pour la consommation annuelle du paysan, ces vignes donnaient des piquettes (aux dires des anciens) Les petites loges servaient au rangement du matériel, nécessaire au travail de la vigne.

Posées là, comme des petits cailloux des chemins, ces petites constructions témoignent d'une organisation agricole qui permettait aux agriculteurs d'avoir une vie quasiment autarcique.

Les grandes loges, construites en pierre, abritaient le cheval, ou le boeuf, et leur maître, quand il faisait trop chaud, où quand il faisait trop froid, on y entreposait aussi le matériel utile aux travaux des champs, on y trouve presque toujours une cheminée......

Bien sûr, j'ai parcouru les chemins avec mon vélo, avec bonheur, aiguisé mon regard pour les apercevoir, nichées dans la végétations, comme des sculptures végétales et minérales...d'une beauté époustouflante et silencieuse.




















































































samedi 20 février 2010

Le temps des grâces...de Dominique Marchais



















Un film magnifique, sur l'avenir de la campagne française, qui non seulement donne à voir, mais surtout à réfléchir, à mieux comprendre le changement. Le parcours se fait à travers l'Yonne, la Creuse et l'Indre...

Pour un premier long métrage Dominique Marchais, a fait une perle : une enquête minutieuse, auprès des agriculteurs, chercheurs, paysagiste, ingénieurs agronomes....écrivains.

Les agriculteurs témoignent, s'ajoutent à leur expérience et leurs connaissances, les réflexions des scientifiques, tous nous parlent du grand bouleversement du paysage à partir des années 60 : D'abord le remembrement, puis la culture intensive, la diminution considérable des exploitations, le déséquilibre de l'écosystème, de l'appauvrissement des sols, de la disparition des haies, les vaches et des moutons enfermés dans les stabulations, les structures géantes, l'élevage en batterie, les exploitations agricoles diminuent de façon drastique. Les questions économiques, les prises de conscience politiques à court terme, mettent les campagnes, les cultures, les élevages dans le rouleau compresseur de l'uniformité.

Le film est foisonnant d'idées nouvelles, il donne des directions pour des prises de décisions à plus long terme (au moins 15 ans) il donne des pistes pour garder une campagne, belle et nourricière... Nous sommes loin du film de Depardon (La vie moderne) où tous mouraient dans le silence, sans rien nous apprendre. Avec Dominique Marchais, tout est énergie, paroles, suggestions... Les informations fusent de toutes les bouches, il faudrait prendre des notes...ou revenir à la séance suivante...il y a tant à voir, tant à écouter, tant à réfléchir. J'ai même eu le plaisir de voir un plan qui ressemble trait pour trait à une photo (la 1ère en haut du post) que j'avais prise dans l'Indre il y a deux ans, le long d'un petit chemin creux.

En sortant du film,enthousiaste, émue, je me disais que s'il me fallait choisir entre un mois à Venise et un mois dans les petits chemins, je prendrais la campagne...les arbres, les rivières, les vaches, les chemins qui ne mènent nulle part...qu'au Paradis !

Courrez voir ce film à Paris il ne passe que dans trois salles...hélas !
































vendredi 19 février 2010

Jules César avec les Arts Florissants à Pleyel...



















Moi aussi j'y étais...avec Jacques Lang et quelques autres...mais moi j'étais classée rang X et c'est très mauvais pour bien entendre et bien voir...Pour le prix du billet, il vaut mieux renoncer au spectacle que d'être classée X...la prochaine fois je le saurais...

Toujours est-il que j'ai passé une magnifique soirée, ils étaient tous là : Bartoli, Dumaux, Scholl (avec un super bémol : le volume de sa voix ne passe pas la rampe, et sur mon rang X j'ai dû dresser l'oreille...) et Anna Bonitabus (qui alternait avec Jaroussky), une vraie révélation pour moi qui ne la connaissais pas...une voix magnifique, une ampleur et un volume exceptionnels, elle a bien failli voler la vedette à Cécilia...le public était enthousiaste.

Cet opéra est tellement beau, un feu d'artifice d'airs sublimes et puis Cécilia Bartoli qui m'enchante à chaque fois, quelle émotion dans ses pianissimo...une belle diva ! qui met les coeurs à feu et à sang !

Malgré le conseil, dès le début du spectacle, de ne pas applaudir entre les morceaux pour ne pas rallonger le spectacle, le public a fait ce qu'il sentait, c'est-à-dire applaudir...Viva !

jeudi 18 février 2010

La plage à Saint Malo...

A marée basse, à marée haute, c'est toujours la même passion de la lumière, des couleurs...

A la recherche des bonnes galettes de sarrasin, des délicieuses crêpes à la chantilly...

Sous les remparts, la fête attend pour battre son plein, le ciel est gris, les passants passent dans le vent...tout est calme à Saint Malo.

Je n'avais jamais remarqué l'énorme Vierge à l'enfant en pierre (polychrome) et le St Christophe dissimulés dans une grosse niche, dans les remparts...

Le matin, le sable de la plage est rose, la mer bleue... et verte le soir... je crois même que c'est le contraire, bleue lavande le soir, vert frisé par les vagues, le matin...

Les mouettes, grosses comme des canes se mettent aux balcons...






















Le bruit de la mer, la douceur du sable...Au Mont St Michel

Quel bonheur de pouvoir visiter le mont St Michel à l'abri des touristes...en plein février c'est l'idéal !
La rue centrale qui mène à l'abbaye est couverte de boutiques souvenirs, crêpes en tous genres, visites historiques à tous les coins de la rue, qui attendent le client, la Mère Poulard offre ses omelettes à 25 euros...arrivées en haut des marches (plus de 200) on a bien mérité la visite de l'abbaye...personne au réfectoire, personne dans la crypte, le cloître est immobile, devant la plage que l'on aperçoit au loin...et puis tout à coup, un groupe, de jeunes japonaises, fait trembler la maison de leurs rires...elles portent presque toutes des chapeaux pointus en laine avec un joli pompon...le gardien les rappelle à l'ordre, ici le calme doit régner !!

On redescend par les remparts, le ciel est d'un bleu étincelant, les nuages sont bien blancs, les mouettes battent des ailes, tout est en place pour la photo !!!
















































Phèdre, de Sénèque, traduction Florence Dupont...au théâtre du temps


















J'ai vu il y a 15 jours, ce Phèdre de Sénèque, dans un petit théâtre parisien tout à fait incroyable, une toute petite structure : "Le Théâtre du Temps est créé en 1980 par Junji Fuseya, acteur et metteur en scène japonais, et devient l'unique théâtre japonais de Paris et de France. Arrivé en France dans les années soixante et spécialiste des arts ancestraux Nô, Kabuki et Onnagata, Junji Fuseya est auteur de livres sur la technique Hors du temps, qui puise dans l'énergie originelle de la stylisation japonaise. Pendant plus de vingt ans, il met en scène au Théâtre du Temps des acteurs français qu’il a lui-même formés à cette méthode. Adaptant les techniques traditionnelles pour les intégrer au jeu dramatique occidental, Olivier Breitman devient alors sous sa direction le premier Onnagata français. Le théâtre du Temps produit ainsi des pièces franco-japonaises uniques en France jusqu'en 2007."

le texte est magnifique ! totalement moderne, car les passions qui animent un coeur sont les mêmes aujourd'hui.

l'actrice (Sylvie Moussier) qui interprète le rôle titre, est une très belle Phèdre qui nous entraîne dans toutes les nuances des amours "coupables"...l'émotion est au rendez-vous, encore et encore...et avec la scène finale, nous sommes avec Elle dans le désespoir absolu...Bravo !

Malheureusement le reste de la distribution n'est pas à sa hauteur, la mise en scène bien maladroite...et les bancs, sans coussins, biens durs aux fessiers...

Grâce à Sylvie Moustier, j'ai fait deux rencontres : ce petit lieu inconnu, et une Phèdre superbe, extrêmement touchante.

mardi 9 février 2010

Je n'oublie pas Sénèque, ça sera pour demain!!!

le livre, le théâtre et les chansons au Merle Moqueur !

A la librairie parisienne du Merle Moqueur rue de Bagnolet, Eléonore Bovon présentait son livre, livret de son Opéra Bouffe "La fin des des Haricots" crée en 2007 au théâtre des Malassis à Bagnolet...édité chez un petit éditeur "Bérénice"

Une oeuvre très dense, très belle et très chantante...

Mais Eléonore n'était pas venue seule parler de son oeuvre, elle y avait convié ses 35 choristes (créateurs de l'Opéra bouffe) pour en interpréter quelques extraits...Après la causerie, dense, car Eléonore fait beaucoup de choses : elle écrit, compose, joue la comédie, chante, elle parle même italien, on ne sait pas tout à fait ce qu'elle ne fait pas en fait...le choeur a donc chanté de tout son coeur... Eléonore nous a parlé de la pièce de théâtre, en cours d'invention par Anne-Laure Lemaire metteuse en scène, tirée du livre de Sylvain Rossignol "Notre usine est un roman" voici l'adresse du blog-note de la pièce http://notreusineestunroman.blogspot.com/2010/01/chronique.html Tout le monde y joue un rôle : Eléonore est un des personnages de la pièce et la chorale fait partie du fond musical...

A ne pas rater, ça sort en Mars, j'y reviendrais...

Et comme les choristes ne viennent jamais les mains vides, il y avait moult gâteaux sortis des fourneaux...pour la plus grande joie du public !

La grande librairie a du faire fortune avec tous les livres qu'ont achetés les choristes...et leurs amis.

Un beau moment d'art et de convivialité...





























Le Refuge de François Ozon...



















Jamais je ne loupe la sortie du dernier Ozon, après "8 femmes" je lui cours après...

Mais là, j'ai attendu tout le temps qu'il se passe quelque chose d'affriolant...pas la peine de se précipiter...

J'ai eu juste le grand plaisir de revoir, en ombre chinoise, cette superbe comédienne Marie Rivière qui jouait souvent dans les films de Rohmer et puis Isabelle Carré enceinte de beaucoup mais qui ne réussit pas à sauver le film, avec son gros beau ventre...

Cette histoire, la manière de le dire ne m'ont pas intéressée, je vais attendre le film suivant...avec enthousiasme.

Mais un conseil, pas la peine de courir le voir.

Boltanski le jour et la nuit !!!

Comme j'avais vu l'exposition "Personnes" au Grand Palais, le jour, je voulais ressentir l'émotion la nuit, dans le noir, juste avec les néons, dans le froid, avec les coeurs qui battent, la grande grue aux ongles rouges, retenait les habits et les faisait retomber comme des plumes dans la fosse commune...

Le soir, au Grand Palais, c'est le son qui prend de l'importance, les coeurs battent comme des tambours, comme le bruit des trains...la vie passe comme un éclair...

Les carrés d'habits n'ont presque plus de couleur, partout c'est le deuil, pour nous les vivants...il ne faut pas rester trop longtemps, juste assez pour réfléchir...et ne pas se refroidir.

Du coup, je me suis dit, allons à Vitry sur Seine, l'exposition "Après" s'impose...là tout est noir, comme des grands catafalques enveloppés de plastique noir, et à chaque coin de rue une silhouette nous pose une question...les bras tendus de néons, comme des bâtons d'agents de police chargés de la circulation des vivants...Passionnant !

J'ai eu aussi la grande joie de faire partie du projet "Les archives du coeur" dès juillet 2010 vous pourrez entendre mon coeur sur l'île japonaise de Teschima, il battra parmi tous ceux de l'humanité. J'ai mis mon coeur sur CD c'est pour l'éternité...je crois !

Le Musée d'Art Contemporain de Vitry existe depuis 5 ans, l'accueil est chaleureux, le personnel est au petits soins pour les visiteurs, on paye avec plaisir son entrée...très peu chère...Allez-y !























Mélanie Bregant et l'accordéon de concert !!



















Elle n'est pas grande, pas grosse et les cheveux bien longs...en fait, son accordéon de concert est plus gros qu'elle...
Mais quand elle joue, tout son corps remue comme les soufflets de son instrument...ses épaules, ses bras, ses jambes, sa tête, elle entre dans sa danse, complètement...

J'ai eu la chance de l'écouter en concert avec le clarinettiste Olivier Rousset, à la maison de la radio, le programme était bourré de compositeurs dont je n'avais jamais entendu parler : Henryk Wieniawski, Ernest Bloch, Anatoli Kusyakow Wjatecheslav Semionov et Richard Dubugnon...vous connaissez ?
Mélanie fait passer l'émotion tout de suite, pourtant, l'accordéon de concert c'est rare d'en écouter, rare d'en voir.

Le concert était enregistré et il sera diffusé sur France- Musique le 24 février à 10h30 avis aux amateurs !

Affaire à suivre avec Mélanie... elle a déjà obtenu le premier prix du Grand Prix international jeunes Talents 2008.

dimanche 7 février 2010

En vrac ...demain !!

l'accordéon de concert avec Mélanie Bregant, Boltanski à Vitry, Phèdre de Sénèque au théâtre du temps...Le refuge de François OZON...Livre et chansons à la librairie le Merle Moqueur à Paris...

mercredi 3 février 2010

Tout notre temps à Venise la belle !

Pas de panique... Bien sûr nous avons tout notre temps pour lui tirer de jolis portraits à la Sérénissime....avant la montée des eaux...







































































lundi 1 février 2010

L'avenir de Venise ?















Il y a déjà plus d'un an :

Des Vénitiens ont célébré hier les « funérailles » de leur ville, dont le nombre d’habitants est récemment passé sous le seuil des 60 000.

Inquiets d’être de moins en moins nombreux, les Vénitiens ont organisé hier un simulacre d’enterrement dans la cité lacustre qu’ils craignent de voir transformée en ville-musée.

Il y a quelques semaines, un recensement indiquait que la population du centre historique de Venise était passée sous le seuil symbolique des 60 000 habitants, à 59 992 précisément. Mais Mara Rumiz, l’adjointe au maire chargée de la démographie, estime que l’enterrement organisé hier est prématuré. Elle souligne que le recensement du centre historique n’inclut ni les habitants des îles vénitiennes, comme Murano, l’île des souffleurs de verre, ni les personnes non-inscrites sur les registres municipaux, comme les étudiants. Elle affirme que cela ajoute 120 000 âmes à la Sérénissime.

Tracas quotidiens

Mara Rumiz reconnaît néanmoins que la Cité des Doges doit se battre pour ne pas être réduite à une simple destination de vacances. « Il est évident que Venise doit conserver ses habitants et en attirer de nouveaux. Sinon, nous risquons qu’elle ne devienne qu’une Mecque touristique et c’est un destin dont nous ne voulons pas. » Si les balades en gondole ravissent les amoureux en week-end romantique, la vie quotidienne dans la cité lacustre n’est pas de tout repos, que ce soit pour les jambes ou pour la bourse. Les loyers sont trois fois plus élevés que dans la ville voisine de Marghera, par exemple. Et les courses au supermarché tiennent de la randonnée : la circulation des voitures et des bicyclettes est interdite dans les ruelles pittoresques et très peu de palais sont équipés d’un ascenseur.
Hier donc, les Vénitiens qui n’ont pas émigré ont organisé une procession funèbre en gondoles sur le Grand Canal. Le cortège, mené par une barque rose chargée d’un cercueil recouvert de fleurs, s’est arrêté à Ca’Farsetti, l’hôtel de ville, où il a été rejoint par des centaines d’habitants. Un acteur a lu en dialecte vénitien un poème décrivant les problèmes de la lagune. Puis les porteurs ont ouvert le cercueil et en ont extrait un drapeau de la Fenice, qui signifie phénix en italien, mais est aussi le nom de l’opéra de Venise. Pour conclure sur cette note optimiste, les participants ont débouché des bouteilles de vin pétillant et trinqué à la renaissance de la ville.
Publié le 15/11/2009 dans différents journaux à Venise

La renaissance de la ville ? Comment ? Avec qui ? Qui peut le dire ? La municipalité n'a pas beaucoup d'idées, faire de Venise un lieu d'art contemporain, bien, mais quel en sera l'impact ? encore un peu plus de touristes ? câbler 10km de fibre optique, très bien, plus pratique, moins cher pour les habitants, les entreprises, les étudiants, très bien, les touristes eux continuent de payer...

Proposer un tourisme de luxe comme actuellement, avec des aménagements progressifs d'hôtels, d'appartements, de sites...pour changer quoi ?

Bien sûr il faudrait redonner à Venise de la population autochtone, proposer des appartements aux familles, à des prix populaires...mais qui va payer de tels programmes ?

Redonner de la vie "authentique" à Venise ne peut passer que par le repeuplement de la ville qui compte moins de 60 000habitants (voir article plus haut)

Mais peut-être aussi que le destin de Venise, ville musée, ville à l'agonie, est-il joué d'avance, le tourisme de masse, seul, maintient cette ville debout...le combat est perdu d'avance...je crois !!

Et je ne parle pas de l'eau qui monte, monte, monte...