lundi 1 février 2010

L'avenir de Venise ?















Il y a déjà plus d'un an :

Des Vénitiens ont célébré hier les « funérailles » de leur ville, dont le nombre d’habitants est récemment passé sous le seuil des 60 000.

Inquiets d’être de moins en moins nombreux, les Vénitiens ont organisé hier un simulacre d’enterrement dans la cité lacustre qu’ils craignent de voir transformée en ville-musée.

Il y a quelques semaines, un recensement indiquait que la population du centre historique de Venise était passée sous le seuil symbolique des 60 000 habitants, à 59 992 précisément. Mais Mara Rumiz, l’adjointe au maire chargée de la démographie, estime que l’enterrement organisé hier est prématuré. Elle souligne que le recensement du centre historique n’inclut ni les habitants des îles vénitiennes, comme Murano, l’île des souffleurs de verre, ni les personnes non-inscrites sur les registres municipaux, comme les étudiants. Elle affirme que cela ajoute 120 000 âmes à la Sérénissime.

Tracas quotidiens

Mara Rumiz reconnaît néanmoins que la Cité des Doges doit se battre pour ne pas être réduite à une simple destination de vacances. « Il est évident que Venise doit conserver ses habitants et en attirer de nouveaux. Sinon, nous risquons qu’elle ne devienne qu’une Mecque touristique et c’est un destin dont nous ne voulons pas. » Si les balades en gondole ravissent les amoureux en week-end romantique, la vie quotidienne dans la cité lacustre n’est pas de tout repos, que ce soit pour les jambes ou pour la bourse. Les loyers sont trois fois plus élevés que dans la ville voisine de Marghera, par exemple. Et les courses au supermarché tiennent de la randonnée : la circulation des voitures et des bicyclettes est interdite dans les ruelles pittoresques et très peu de palais sont équipés d’un ascenseur.
Hier donc, les Vénitiens qui n’ont pas émigré ont organisé une procession funèbre en gondoles sur le Grand Canal. Le cortège, mené par une barque rose chargée d’un cercueil recouvert de fleurs, s’est arrêté à Ca’Farsetti, l’hôtel de ville, où il a été rejoint par des centaines d’habitants. Un acteur a lu en dialecte vénitien un poème décrivant les problèmes de la lagune. Puis les porteurs ont ouvert le cercueil et en ont extrait un drapeau de la Fenice, qui signifie phénix en italien, mais est aussi le nom de l’opéra de Venise. Pour conclure sur cette note optimiste, les participants ont débouché des bouteilles de vin pétillant et trinqué à la renaissance de la ville.
Publié le 15/11/2009 dans différents journaux à Venise

La renaissance de la ville ? Comment ? Avec qui ? Qui peut le dire ? La municipalité n'a pas beaucoup d'idées, faire de Venise un lieu d'art contemporain, bien, mais quel en sera l'impact ? encore un peu plus de touristes ? câbler 10km de fibre optique, très bien, plus pratique, moins cher pour les habitants, les entreprises, les étudiants, très bien, les touristes eux continuent de payer...

Proposer un tourisme de luxe comme actuellement, avec des aménagements progressifs d'hôtels, d'appartements, de sites...pour changer quoi ?

Bien sûr il faudrait redonner à Venise de la population autochtone, proposer des appartements aux familles, à des prix populaires...mais qui va payer de tels programmes ?

Redonner de la vie "authentique" à Venise ne peut passer que par le repeuplement de la ville qui compte moins de 60 000habitants (voir article plus haut)

Mais peut-être aussi que le destin de Venise, ville musée, ville à l'agonie, est-il joué d'avance, le tourisme de masse, seul, maintient cette ville debout...le combat est perdu d'avance...je crois !!

Et je ne parle pas de l'eau qui monte, monte, monte...

2 commentaires:

laurence a dit…

"Mort à Venise"comment oublier? j'aime cette ville dans la lumière morne d'hiver...un plaisir de voir ces photos...

Danielle a dit…

merci Laurence de votre visite...Bien sûr, commnent oublier "Mort à Venise"...et moi qui parlais de la mort de Venise, mais bon, ça n'est pas pour tout de suite, nous avons tout notre temps pour tirer et re-tirer de beaux portraits de la Sérénissime...