mardi 30 mars 2010

Bientôt sur cet écran ......


Visites, théâtre, et tarte aux pommes...A Langres !!

mercredi 24 mars 2010

Alice... A la foire aux merveilles ! de Tim Burton.



















La petite Alice c'est "Avatardisée" Aucune trace de la poésie de Lewis Carol !

Même l'histoire ne paraît plus la même, elle est noyée dans un vacarme de sons et d'images ! La grosse artillerie du studio Disney n'a pas lésiné sur les effets spéciaux : Le film vocifère, crache des flammes, des courses poursuites s'engagent, les monstres, monstrueux, crachent leur venin, les paysages sont en ruine, les animaux ont des fourrures en acrylique...Alice a 18ans et poursuit ses rêves enfantins. Tout fait peur dans le film, tout agace, les couleurs sont très sombres, les personnages sont très tendance design, à la mode, aucune simplicité, et surtout aucune douceur.

J'ai bien senti au bout de 10mn que le film n'allait pas m'émouvoir...La 3D ne rajoute pas grand chose à ce fatras hysthérique...Quel dommage, j'avais tellement aimé Edward aux mains d'argent...

Comment ce film va-t-il plaire aux enfants ? Il fait peur et on ne comprend pas grand chose !!

J'étais curieuse de le voir, car la bande annonce annonçait quelques beautés, j'étais très optimiste ! En fait je me suis profondément ennuyée !

lundi 22 mars 2010

Ander...de Roberto. Caston



















Un beau 1er long métrage Espagnol, sur le thème de l'homosexualité masculine, tout en silence, en gestes furtifs, en regards sur les gens, sur les paysages...

Un homme de la campagne (Pays Basque Espagnol) vit entre sa mère, rigide et autoritaire, et sa soeur qui travaille à l'extérieur et va se marier, il découvre son homosexualité avec l'ouvrier agricole, engagé à la ferme, et ce chemin ne lui paraît pas naturel...Il pleure, il crie, il refuse, et accepte...sa vérité.

La vie quotidienne à la ferme, avec toute la patience, nécessaire, au spectateur, pour s'enraciner dans cette vie, est ponctuée par les repas, la garde des vaches, le travail en usine, Ander, célibataire, est porté par des désirs contrastés.

Ce film m'a rappelé, les splendides silences et les belles images des Jean-Marie Straub et Daniele Huillet, ce n'est pas une mince référence.

dimanche 21 mars 2010

Venise en feuilles, pour fêter le printemps...

Allez, uniquement pour fêter le printemps, encore quelques photos de jardins suspendus, de Venise...et aussi de belles herbes sauvages qui savent se faire bien voir...





Retour à Venise et ses jardins qui dépassent...

Des petits jardins minuscules, donnent à la brique sa couleur éclatante...

Mes pas m'ont portée là où la nature...reprenait ses droits.







Retour au vert dans Venise...

Au cours de mes balades, j'ai été sensible à tous les petits bouts de verdures qui dépassaient, des murs, des fenêtres, qui égayaient les cours et les places...

Les fleurs, l'herbe, l'arbre...pas de doute nous sommes bien dans les champs...





samedi 20 mars 2010

Blanc comme neige... de Christophe Blanc















François Cluzet et Olivier Gourmet sont excellents, comme d'habitude... Une très bonne distribution, mais j'ai eu des fourmis dans les jambes, j'ai horreur de démarrer un suspens par la fin... Donc je me suis impatientée, intéressée, interrogée. mais je n'ai jamais été clouée à mon fauteuil, puisque je connaissais presque la fin, c'est d'ailleurs pour cela que je me suis dis, souvent, au cours de la projection, qu'est-ce que je fais là ? Encore un film qui ne sert à rien... et puis petit à petit, l'enchaînement des situations catastrophiques, la présence des acteurs,on fini par construire un bon thriller.

Bon printemps !




vendredi 19 mars 2010

Soul Kitchen... de Fatih Akin


















Un film Allemand pétillant, l'histoire d'une gargote qu'essaye de faire marcher son propriétaire, toute à l'huile ou toute branchée... toute musicale, ou toute marginale, la gargote a du mal à suivre... Les péripéties en sont légères, fracassantes, et bruyantes... Pétillantes comme du...mousseux !

Comme j'avais rien de mieux à me mettre sous la dent, je suis allée, à la gargote, simplement parce que j'avais vu de ce réalisateur Head-On et que j'avais beaucoup aimé, c'est une solide raison pour le suivre et le suivre encore.

mercredi 17 mars 2010

Deux conversations et une visite chez Templon...

La première conversation, ce fût celle de l’ascenseur, il faisait beau, mais vraiment un soleil de printemps, tout pétillait dans le bac à fleurs au pied de mon immeuble.

Nous sommes rentrées à deux, on a commencé par se dire que c’était le printemps, que ça faisait du bien d’avoir un peu de soleil et puis les mots étaient tirés, il fallait les boire... Elle me dit : c’est vrai ça fait du bien, j’avais besoin de beau temps, ça remonte le moral (c’était parti !) Ah bon ! pourquoi ? Vous n’avez pas le moral en ce moment ? Ben, non, je ne sais pas pourquoi, vous voyez, j’ai 82 ans, vous avez 82 ans ? Vous ne les faites pas du tout. Oui, j’ai 82 ans, ça va, mais vous voyez cette année j’ai senti que tout allait de travers, tout s’est déglingué d’un seul coup, j’ai pris 10 ans. Elle me dit ça avec le sourire. Mais tout va bien maintenant ? Oui, ça va mais, le temps passe trop vite. Allez passez une très bonne journée, profitez...


Je marchais vers le métro, j’ai vu une ancienne collègue de travail, et je n’ai pas fait celle qui ne la voyait pas. Elle venait de prendre sa retraite du début d’année et elle en était très heureuse, les bonnes nouvelles vont comme deux oiseaux jusqu’à mon oreille. Elle me dit : Je prends mon temps le matin, je me lève quand je veux, j’ai des projets, je suis contente d’être enfin libre, de penser à tout ce que je peux faire, enfin presque. Ma paye a diminué, mais il y a beaucoup de choses gratuites qu’on peut voir à Paris, je vais au cinéma à côté c’est pas cher, et ils passent de bons films. Je fais attention à tout, je mange moins, je fais avec ce que j’ai.

Je ne pourrais pas me passer de Paris, pas du tout envie d’aller m’enterrer à la campagne. Ici c’est bien, il y a le métro, les autobus, je vais où je veux et puis on a nos petits rendez-vous avec d’anciens collègues, on mange 1 fois par mois ensemble, c’est agréable.

J’ai pris mon abonnement au TEP, après on verra... Je crois que mes collègues vont m’offrir un ordinateur pour mon départ, on fait la fête bientôt, je suis contente. Elle avait un petit sourire et des yeux de printemps...

La visite chez Templon, il y toujours une petite surprise avec les artistes qu’il expose. Mais là, que des interrogations : Daniel Dezeuse (je le connais un peu, et j’aime bien ce qu’il fait en général...) C’est quoi ce truc ? Réfléchissons ? Il fait ça depuis 1/2 siècle, c’est du lourd, des peintures sur objets, aujourd’hui il peint des boucliers en tulle, il met de l’or sur des boiseries, du blanc sur du cannisse, de la couleur sur des rondins de bois, et des clous sur des petits blasons...

J’ai bien essayé de trouver des tensions, de me pénétrer de l’ambiance, de lire les titres des oeuvres, d’écouter les conversations de gens qui le connaissaient depuis longtemps, je ne vibrais pas, ça ne me touchait pas, rien, je ne ressentais rien.

Puis je suis passée à l’autre, René Wirth qui fait de l’hyperréalisme, une main, un morceau de pain, un visage de profil, du papier froissé qu’il fallait voir de près vraiment pour comprendre que ça n’était pas du vrai papier froissé. Il fait aussi de beaux vélos... Je suis partie sur la pointe des pieds...

Vivement la prochaine expo, pour les découvertes et les vibrations.




mardi 16 mars 2010

Un tour de ville de Langres...













Comme j'avais du temps libre, avant la lecture/rencontre autour du livre Notre Usine est un Roman, je n'avais absolument rien à faire d'autre que de parcourir les rues et prendre des photos.

La ville est absolument incroyable, il paraît même que le nombre d'habitants est le même aujourd'hui qu'au 18e siècle ! C'est la ville natale de Diderot...

J'ai commencé mon exploration avec la promenade sur les remparts (4km) il y avait un petit soleil timide, personne, pas trop froid, l'idéal pour faire des observations.

Sur les remparts, une vue à perte de vue... et les donjons (7) qui jalonnent le parcours.

Une énorme surprise avec le train à crémaillère, une histoire de fous, les ingénieurs ont eu l'idée de faire grimper le train sur les remparts, pour desservir la ville. je ne résiste pas à Wikipédia pour expliquer ça :

"Le chemin de fer à crémaillère de Langres fut la première ligne de chemin de fer à crémaillère construite en France ; elle avait vocation à desservir la place-forte de Langres, en Haute-Marne, depuis la gare des chemins de fer de l'Est située en contrebas, le long de la Marne.

Sa longueur de 1 475 m lui permettait de rattraper les 132 m de dénivellation entre la gare de Langres-Marne et la ville haute. Compte tenu de la rampe de cette ligne, elle fut équipée d'une crémaillère, système Riggenbach.

La traction fut à vapeur de 1887 à 1935 puis électrique de 1935 à 1971, année où il a été supprimé en raison de sa vétusté. C'est un service de car urbain qui relie aujourd'hui la gare SNCF à la ville.

L'ancienne crémaillère électrique est actuellement en cours de rénovation dans les ateliers municipaux, après quoi elle sera réinstallée à son emplacement d'origine." Wikipéida.

Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici quelques repères pour la visite :

Une cathédrale (XIIe facade XVIIIe) avec un cloître reconverti en bibliothèque, des demeures anciennes du XVe siècle, des rues médiévales, une école de Jésuites (le lycée Diderot, où Diderot fit ses études, 18e siècle), un couvent des Ursulines (en ruines). Au 18e siècle, la plus grande partie de la ville appartient à l'évêque ou au chapitre, le Maire et les échevins se partageaient le reste. Je ne m'étonne plus de la grande richesse patrimoniale de cette ville. Beaucoup de maisons sont ornées de niches religieuses, comme en Avignon... Les premiers cantonnements de la Légion étrangère (créée en 1831 par Louis Philippe) sont implantés dans la ville. L’Hôtel de ville est aussi du 18e siècle…

Mais l'inventaire est largement incomplet, la ville vaut le détour, le retour...pour comprendre et approfondir...

Il y a un excellent boulanger qui fait une baguette magnifique !






dimanche 14 mars 2010

les rencontres imprévues...mais attendues !


















Je ne sais comment c’est pour vous ? Mais pour moi, une rencontre inattendue c’est toujours un évènement, dans la vie. Ah oui! Ah bon!, un évènement ?

Un petit évènement qui remplit d’émotion toute ma journée…

Dans l’autobus, dans le métro, au bistrot, aux magasins, n’importe lesquels, dans la rue, je rencontre toujours quelqu’un qui veut bien continuer, sans façon la rencontre de quelques minutes.

Moi, ce sont des moments que j’aime, car je peux me pencher sur la vie d’autrui, et on finit souvent par se pencher ensemble.

Dans l’ascenseur c’est bref, mais ça peut être intense, le temps, la santé, les problèmes de l’immeuble, il y en a des choses à maltraiter.

La recette de la rencontre, je ne la connais pas bien, mais j’y mets beaucoup du mien, je m’approche et je lance un mot ou deux, ça résonne souvent à pic.

Souvent j’ai pleuré après la rencontre, c’était tellement émouvant et sincère, et je suis toujours concernée. La vie des autres ça ressemble souvent à la mienne, pas la même histoire, mais des petits bouts, pareils.

Avez-vous jamais rencontré une personne qui vous dit, comme ça, sur le trottoir, devant le rayon de légumes, chez le boulanger, partout où on ne fait pas salon, où l’on peut passer sans se voir,sans s’entendre surtout: qu’elle souffre, qu’elle a perdu un parent, qu’elle n’a plus d’enfant, qu’elle a mal et ne sait comment guérir de son mal, que la vie n’est pas bien faite, que rien ne changera pour elle ??

Alors moi j’écoute jusqu’au fond de moi, toutes ces détresses, ces petits malaises, ces inconvénients de la vie, des plus petit tourbillons au plus grand cataclysme, se sont parfois les mêmes mot qui nous servent.

Un jour à la campagne, j’ai rencontré une personne qui aimait beaucoup les fleurs, elle en avait mis partout dans son jardin, dessous, dessus, devant derrière, pas un pouce de terre sans couleurs…mais dans son cœur, c’était tout gris, par de place pour l’arc-en-ciel. Je suis restée longtemps, à côté d’elle, nous avons bu le café, j’ai pas bougé le petit doigt de peur d’effrayer l'envol de ses paroles…si douloureuses, si libres. Au bout de ce temps magique d’épanchement, le café bu, je suis repartie, dans les fleurs, j’ai fermé la porte de son Paradis végétal...


Tout est si près de se dire, quand on marche dans la rue, tout est si près de déborder, dans les paroles d’inconnus, il faut être attentif, ça peut toujours m’arriver… Peut-être pour vous aussi ?

la Visitation, de Bill Viola (photo) est une des plus belles rencontres faite avec un artiste, au delà des mots, bien sûr, mais dans l'admiration totale.

vendredi 12 mars 2010

La Rafle du Vel'd'Hiv... Le film de Rose Bosch
















Sitôt sorti, sitôt vu...

Malgré le petit bonhomme de Télérama qui fait la grimace, j'ai voulu aller voir le film, je me disais : voir, revoir, réfléchir, voir, revoir...sur de tels moments de l'histoire... le vel'd'Hiv, n'existe pas dans ma mémoire visuelle, puisqu'il n'existe aucune photo, dans le film de Rosa Bosch, la reconstitution est fidèle aux témoignages.

Le film explique aussi comment l'Etat Français, avec sa Police, s'est rendu complice des Allemands, pour arrêter, hommes, femmes, enfants juifs de Paris, point de départ pour les camps de la mort...sur les 13152 personnes (selon la Préfecture de Police) "raflées" la plupart ne sont pas revenues.

"Après leur arrestation, une partie des Juifs sont emmenés par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris). Une autre partie est envoyée vers le Vélodrome d'hiver (situé dans le XVe arrondissement), qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d'une rafle à l'été 1941). Ce sont donc environ 7 000 personnes qui devront survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d'eau. Ceux qui tentent de s'enfuir sont tués sur le champ. Une centaine de prisonniers se suicident. Les prisonniers seront conduits dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande (dans le département du Loiret) et Pithiviers, avant d'être déportés vers les camps d'extermination allemands." Wikipédia

J'ai pris le tout en pleine figure !

Les scènes collectives sont impressionnantes, les scènes individuelles sont moins réussies, bons mots d'enfants, bons mots d'adultes trop d'attendrissements un peu mièvres, et comme il est urgent aujourd'hui de parler des Justes, le film montre tous ces braves gens de France prêts à porter secours à ces pauvres juifs...La réalité doit être encore ailleurs...

Mais il ne faut pas cracher dans la soupe, un tel film est tout à fait honorable, tout à fait utile, tout à fait visible, il a atteint son but : nous sommes émus et nous pouvons réfléchir et mieux comprendre, et même pleurer de douleur.

jeudi 11 mars 2010

L'expo Turner au Grand Palais... La grande arnaque !













Toute contente, j'avais été invitée par une amie qui avait une carte d'entrée "Ministère de la Culture" qui lui permet d'être accompagnée, dans tous les musées de France et de Navarre.

Je n'avais pas l'intention d'aller voir l'expo : trop de monde, trop chère !

J'ai accepté l'invitation, j'adore Turner...

Pour le monde, il y en avait, sans oreillettes, avec oreillettes, les animateurs, maintenant munis d'un tout petit micro peuvent parler à voix basse et se font entendre de tout le groupe avec oreillettes, rudement moderne, et beaucoup moins gênant pour le reste du public.

Quand j'ai vu le titre de l'expo "Turner et ses peintres" j'ai eu des doutes, j'ai flairé l'arnaque, la société marchande était à l'oeuvre.

Donc, tout le monde était au rendez-vous : les peintres qu'admirait Turner, les peintres de son temps, les peintres qui peignaient les mêmes sujets, les peintres que Turner exposait dans sa galerie à Londres, et très peu de Turner...Pas d'aquarelle, de ces fabuleuses qui vous font mettre à genoux devant, rien que des tableaux très académiques, présentés aux expos officielles de l'époque, j'ai bien compris que la Tate Galerie n'avait pas envoyé les plus beaux...

En une heure on avait plié l'affaire.

En sortant il faisait froid, il faisait nuit... J'étais frustrée, mon amie aussi, mais on avait pas payé, alors on pouvait se faire arnaquer...Elle m'a fait remarquer que les gardiens de l'expo étaient tous les employés d'une société privée...l'Etat réduit la voilure...

la grande beauté...














Les paysages de l’Indre j’en suis dingue, dès l’automne, je vais dans un coin perdu, où tout séduit, je vois la nature à perte de vue, rien, personne, pas de bruit, pas de voiture, que des vaches, des oiseaux et les noix qui tombent en faisant floc…
Je fais la causette avec les quelques personnes que je rencontre "bonjour, fait beau, fait froid" et puis nous entrons parfois dans de vraies conversations, l'essentiel de nos vie : le bonheur, le malheur, le temps qui passe...
Quelques arpents de vignes me font des signes pour que je vienne goûter leurs raisins. Sous mes pas, sous la roue de mon vélo, les noix craquent, je n’ai plus qu’à me baisser pour déguster, encore une et puis une autre…. Juste une.

Quand le soir arrive, qu’il fait meilleur, le soleil devient plus doux, plus câlin, il repeint tout d’un seul coup, les feuilles de vignes deviennent transparentes…entre leurs pieds, il y pousse des pêchers dorés.
Vers le soir, c’est Cézanne qui est aux commandes, les couleurs ne sortent plus des tubes, le paysage devient subtil. Les photographes se cassent le nez avec les appareils photo les plus numériques du monde, les repentirs se font sur les ordinateurs, mais la nature reste la meilleure, elle ne se trompe jamais d’accords, il suffit seulement de la regarder, elle sait mieux que tout le monde, être la plus belle, admirable. Elle pose sur toute chose le petit coup de blush, si difficile à obtenir sur la photo, c’est trop beau ! Allez, une dernière pour la route, pour montrer à mes amis…sans retouche, sans complication, totalement dans l’admiration.
La plus petite promenade, donne envie de pleurer…de joie !
Comme la terre est humide, les saules frétillent au dessus de l’eau des étangs qui se prélassent à leurs pieds, les libellules bleues viennent taquiner vos réflexes, si vous bougez un seul doigt, elles partent dans leur dentelle…jamais vous ne les aurez…

En baissant les yeux je vois les carpes qui tournent dans tous les sens, seules les bulles qu’elles lâchent vous indiquent leur repère, et quelques fois même elles sautent plus haut que l’eau, énormes et brillantes.

Au loin, les cygnes, les canards, les oies, se tiennent compagnie juste au milieu de l’eau, sur la petite île verte qui les abrite…il faut des jumelles pour distinguer les pattes jaunes des pattes noires. Les hérons attendent leurs déjeuner, immobiles pendant des heures, la patience même, toujours payante.

On ne peut même pas les compter, tellement il y a de monde.
S’il n’y a pas de vent, on voit le ciel plaquer sa couleur sur le gris de l’eau, tout devient bleu, c'est le grand mélange, c’est l’heure de grâce !

Le silence est très présent autour d’un étang, quand le soleil devient raisonnable, plus aucun bruit, il faut remettre le gilet plié en boule dans la sacoche du vélo et rentrer, mais surtout, c’est le moment de lever le nez, pour sentir la douceur et la grande diversité des odeurs, l’herbe acidulée, la bouse de vache, le crottin de cheval et même l’eau de rose que j’ai mise ce matin…autour de mon cou !








mercredi 10 mars 2010

Lecture/rencontre à Langres...autour d'un livre.













J'ai beaucoup de chance, j'ai assisté à une lecture à Langres (oh ! la belle ville) de quelques passages du livre : Notre usine est un roman de Sylvain Rossignol.

Ce livre a une belle histoire éditoriale, puisqu'il a beaucoup de succès et des milliers d'exemplaires se sont vendus, et se vendent encore, il raconte l'histoire romancée, d'un licenciement collectif sur le site de Roussel-Uclaf (l'Usine de médicaments) à Romainville. Le désastre pour les gens, est devenu un roman, puisque les salariés licenciés, sont allés chercher un écrivain pour "inventer" un avenir plus radieux au désastre.

Puis, le roman devient une pièce de théâtre...qui devrait s'appeler Usine/roman. En attendant la pièce, ce soir-là, c'était une lecture de quelques passages du livre, elle a eu lieu à l'Epicerie (ancienne épicerie) petit lieu aménagé pour accueillir des spectacles dans la ville. Rideaux rouges, projecteurs, tapis sur l'estrade, quelques chaises et le spectacle commence.

La salle peut accueillir 50 personnes, et comme toutes les chaises étaient occupées, on peut dire que "c'était bourré"

La lecture fut faite par la Cie "Nie Wiem" (qui veut dire, Je ne sais rien, en polonais) des paroles qui témoignent, racontent l'histoire des licenciés, et quelques pièces musicales (composées par Eléonore Bovon) ponctuent la lecture.

En général, je n'aime pas les lectures, je n'y vais d'ailleurs jamais, mais ce soir, j'ai eu des frissons...les paroles sont graves, la musique belle...

Ensuite, La rencontre avec d'anciens salariés de Roussel-Uclaf, apporta aussi son pesant d'émotion...

Je vous laisse le lien du blog de la Cie (Tenu à jour par Anne-Laure Lemaire metteuse en scène de la pièce) qui raconte au jour le jour l'avancement du projet théâtral...c'est toute une histoire...

Je dois dire que j'ai vraiment hâte de voir la pièce et comme c'est pour fin mars, j'y serais !!


http://notreusineestunroman.blogspot.com/

mardi 9 mars 2010

Mes confitures 2010...portrait de famille.














Chaque année (depuis peu) je fais des confitures d'oranges. Ma mère les faisait avant moi, et c'est peut-être ça que j'aime bien perpétuer après elle. Je me suis toujours étonnée qu'elle fasse des confitures, car ce n'était pas une fourmi.

Elle me disait : pas meilleures que les oranges Maltaises, bien acidulées, juteuses, avec des veines rouges (famille des sanguines) pour faire de bonnes confitures d'oranges.


Alors, tous les ans, vers la fin février, je guette les oranges Maltaises, j'achète le sucre (tout prêt, spécial confitures) et je me mets à l'ouvrage. je lave, je pèse, j'épluche, je coupe en tous petits morceaux, je cannelle, je gingembre, je stérilise, et je mets mon étiquette AOC...

Ces petits pots colorés, viennent prendre place, quatre par quatre (1/2) tout doucement, dans mon armoire...et toutes les occasions sont bonnes pour les manger, les donner, les offrir...les photographier.

Sur la photo de famille de mon histoire, on aperçoit deux pots plus noirs que les autres à gauche, ce sont deux pots de confiture de mûres, faites dans l'Indre cet été.

Alors-là, c'est le paradis, car en plus de les laver, cuire et étiqueter, il faut aller les cueillir dans les haies. Le Paradis à côté doit être le purgatoire, car les moments de grâce à ramasser les mûres sont divins. Pour le ramassage, pas de costume, pas d'accessoire compliqué, le petit sac en plastique suffit. Au bout d'une heure de ramassage, le bras expérimenté, pèse immédiatement le kg !

Pour ramasser les mûres, il faut traverser les paysages de l'Indre, regarder les dernières bottes de pailles, encore mollement assises dans les champs, les arbres toujours verts (nous sommes en septembre) laissent tomber leurs noix, leurs noisettes, et bientôt leurs châtaignes, l'herbe verte qui envahit, les petits chemins, donne "un petit peu d'art en plus" à la nature, le ciel est bleu, le soleil parfume les mûres, odeur inimitable et sucrée, tout le long du chemin je vois aussi des vaches, des marrons, des blanche et noires, des tranquilles des agitées, moi sur mon vélo, avec mon sac plastique, je suis dans la beauté du monde. Mes yeux, mon coeur et mon appareil photo se partagent cette abondance de bienfaits.

La confiture de mûres est la récompense de l'année, tout est beau pour faire un pot !

samedi 6 mars 2010

l'Arbre et la forêt...d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau














Les auteurs de Coquillages et crustacés (2005) Film qui m'avait semblé à l'époque, libre, drôle, bien joué...mais il y manquait, à mes yeux, ce "petit quelque chose" pour en faire un film qui sortait vraiment du lot...

Aujourd'hui, avec celui-ci, c'est tout autre chose, le sujet est grave et rarement traité au cinéma : la déportation des homosexuels dans les camps nazis.

Un homme porte en lui, la honte, la culpabilité, le poids d'une discrimination terrible, via son fils aîné et le reste de la société, nous sommes en 1999 juste avant la grande tempête de décembre.

Le secret familial, est mis sur la table, au début du film et nous assistons à la réception des paroles de Frédérick "le déporté" par les membres de sa famille.
La famille se déchire, au dehors la nature rougit dans l'automne...
Peu à peu le film s'installe, l'émotion me gagne, mais...tout reste inégal, les personnages manquent de profondeur, sauf Françoise Fabian qui est parfaite en épouse aimante. J'ai eu le grand plaisir de retrouver une magnifique actrice, Catherine Mouchet (inoubliable dans Thérèse d'Alain Cavalier) qui campe un personnage plein de mystère et d'ironie, superbe !

Le personnage de Frédérick est un peu emphatique avec son musicien préféré Wagner, et le poids des notes ne vaut pas le poids des mots.

Pourtant, ce film reste présent en moi, des jours après...Je le trouve sensible et fort.
Je me souviens avec beaucoup d'émotion du mémorial dédié aux homosexuels déportés, à Berlin, non loin du mémorial aux juifs déportés d'Europe, à l'intérieur on voit deux hommes s'embrasser...très beau.

J'ai entendu Françoise Fabian, cette semaine, sur France culture, je crois, dire qu'elle avait lu, tous les livres qui parlaient de la shoah, tous !














































lundi 1 mars 2010

Shutter Island... de Martin Scorcese

















2h17 de bon cinéma, un magnifique réalisateur, les images sont belles, les prises de vues saisissantes, la mise en scène élégante, des effets spéciaux, vraiment spéciaux, les acteurs remarquables, le scénario bien ficelé... La grande classe des année 50 garanties avec les imperméables mastics à manches raglantes et les chapeaux mous de nos deux policiers, un régal !

Le spectateur suit pas à pas Di Caprio et son complice venus faire une enquête sur une île mystérieuse... Mais je ne dévoile rien... Le suspense doit être total !

Cependant, si je suis terrassée très vite dans mon fauteuil par l'angoisse et la curiosité, si les réflexions du genre : vais-je tout comprendre ? ça va si vite, zut, une fausse piste, et je repars à l'assaut de l'énigme... J'ai tout de même ressenti un léger ennui à mi course...mais très léger...trop d'effets spéciaux nuisent à l'effet très spécial... de certaines scènes.