mercredi 23 juin 2010

Le bon choix ?




















Je ne sais pas pour vous, mais moi j’adore manger un gâteau le dimanche, c’est la suprême récompense calorique que je me permets, avec d’autant plus de plaisir que ma diététicienne me l’a conseillé, depuis très longtemps.


















Donc, un rendez-vous à ne pas manquer. Mais voilà, où aller pour trouver un bon gâteau ? En général, je n’hésite pas à courir tout Paris pour rechercher le bon faiseur, j’ai des adresses, de l’expérience, un vrai guide gourmand.

En bas de chez moi, il y a une boulangerie qui fait les gâteaux et le pain, mais ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que tout est mauvais… Pourtant, les gens font la queue…surtout le dimanche…
Je n’ai jamais compris. Dimanche, comme je n’avais pas envie d’aller loin pour acheter un bon gâteau, j’ai donc acheté le mauvais.



















Derrière la vitrine du boulanger, j’avais l’espoir que ce jour-là ça serait bon, c’est sûr, tout semblait bien appétissant et frais, les chocolats de couverture, la crème pâtissière, même la fraise qui décorait le haut du Saint-Honoré, tout faisait envie, j’allais de l’un à l’autre, essayant de mesurer le degré de plaisir que je pourrais avoir avec chacun, et vint le moment du choix, ce qui est toujours difficile, délicat, j’en prends pour huit jours, j’ai intérêt à ne pas me tromper..





















Je luttais avec le mille-feuilles, qui demeure mon gâteau préféré, et le Saint-Honoré, le dernier de la rangée, la fraise qui trônait en haut de la chantilly n’était pourtant pas engageante, mais je me suis dit, elle est là depuis ce matin, toute fraîche, c’est normal, il lui faudrait un peu d’eau pour lui redonner des couleurs.























L’envie dépassait le raisonnable, le vice encourageait la vertu pour mieux la tromper. Jusqu’à la dernière minute, j’allais de l’un à l’autre, heureusement qu’il y avait du monde avant moi, j’avais le temps de bien fixer mes idées, de mesurer vraiment, mais vraiment l’envie du moment, le petit plaisir dominical allait être parfait.





















Le seul gâteau de la semaine, il ne fallait pas le gâcher, 500 calories à la fois ça ne se brade pas, il faut impérativement qu’elles soient royales.

Mais la queue s’écoulait tranquillement, mon choix n’était pas tout à fait arrêté, pourtant j’avais déjà ma petite idée, depuis quelques semaines déjà j’avais parlé de Saint-Honoré pour une fête que je devais faire avec ma famille, et les amis… J’avais même envisagé de faire les choux moi-même, mais je n’ai pas osé aller jusque-là.

Mon tour arrive : « Le Saint-Honoré, s’il vous plait », et j’entends la dame d’à côté qui dit, déçue : ah ! C’est dommage. Cette exclamation augmenta sensiblement ma certitude d’avoir fait le bon choix, être deux sur le même objet, c’est un bon signe.


















Alors, la vendeuse (la maman de la boulangère qui vient donner un coup de main le dimanche), avec le geste auguste du semeur, la délicatesse de la dentelière, prit la pâtisserie, somptueusement, avec la spatule en inox, après l’avoir fait glisser sur la rangée, sans abimer la chantilly, je n’ai pas bien vu l’épisode de l’emballage.

Mais le bout de scotch qu’elle colla en dessous la pyramide mal fagotée, m’agaça. Inévitablement, le scotch sous le papier allait rendre le déballage difficile, il fallait décoller le collant sans enduire le papier de crème, risquer de tout renverser, la petite ficelle est nettement plus pratique, car il ne faut pas faire les pieds au mur pour la retirer, et elle laisse les gâteaux intacts.

Bref ! En portant le Saint Graal jusqu’à l’ascenseur, je me disais, bonne idée pour un bon dessert, le gâteau a l’air bien frais, léger, la crème chantilly ça ne pèse rien, ni dans la tête, ni sur les hanches…



















Le moment du scotch a été comme je le pensais, hasardeux, bien sûr, un peu de chantilly colla au papier (que je rattrapais avec le doigt), un chou caramélisé aussi, il me fallut tout remettre en place, c’est assommant.

Une fois dans mon assiette, à la fin du repas, bien évidemment tout alla de travers, les choux étaient creux, pas même un peu de crème pâtissière, la fraise je l’avais jetée depuis longtemps, la chantilly était banale, le fond du gâteau était nature, sec, une espèce de feuilleté pas assez cuit, j’avais vraiment bien choisi !!!

La semaine prochaine, c’est certain, je me déplace, au centre de Paris pour chercher la perle rare à 7 euros pièce, tant pis, je vais jusque-là pour déguster enfin, une bonne pâtisserie digne de ce nom.















12 commentaires:

D'Art en Arts a dit…

Tu as une diététicienne très sympa, pas complètement orthodoxe, ce qui est rare !
Tu m'as bien fait rire, une fois de plus, même si je ne suis pas du tout gourmande...

Ce seraient plutôt les vitrines des charcuteries qui m'attireraient, tu me diras, autant de calories, c'est sûr !

Bonne journée en attendant dimanche !

Norma

la fourmi....... a dit…

Un pur régal,
je me suis régalée,
de ton histoire,
d'autant que j'ai déja vécue la méme (bien des fois)...
SANS JAMAIS LA RACONTER,
ton talent de conteuse,
me faisant défaut,
ha...... comme j'aimerai partager, ce gateau dominical (hebdomadaire) avec toi, qui semble etre tout comme moi,
un fin gourmet ( fine gourmette !!!), en patisserie...(hihihi)

BREF, bref, bref, voila une envie de gateau qui me prends...
HEUREUSEMENT, pas de patisserie avant 8km a la ronde (ouff)
MERCI, DANIELLE, pour ce ""bon""
moment, et a bientot, bises (sucrées)....

ps : mon gateau préféré est l'OPERA,
mais ce n'est que le roi de la liste (bien longue !!!!)

Album vénitien a dit…

Je suis dans un état second...rien que des gourmandises...et moi qui n'ai que la rue à traverser pour trouver le paradis..bonne idée, j'y vais de ce pas...un éclair au chocolat ,frais du jour..svp...et j'irai le savourer,toute seule, sur le banc qu'on nous a installé sur la pelouse communale, au pied d'un saule habité à tous les étages par une belle envolée de mésanges.
Toute seule? Bé, oui..vous ne savez pas? Y a du foot à la télé et puis du tennis et puis du foot encore qui retiennent toute l'attention de l'homme de la maison..quand il ne dort pas d'épuisement! Alors vous pensez si je vais me priver.:-)

Danielle a dit…

Norma merci de ton rire, je dois te dire que cela m'est arrivé aussi avec des andouillettes !!!

Dimanche je fais un gâteau au fromage pour mon anniversaire...

Bonne fin de journée à toi... A bientôt.

Danielle a dit…

Claire, je suis heureuse de t'avoir régalée, que du bonheur !!

L'Opéra, j'aime aussi...

Allez, 8km c'est vite fait :)))

Passe une bonne soirées de toute façon.

Danielle a dit…

Danielle, alors ? Le saule, les mésanges, et l'éclair ???

Bon appétit Danielle, et merci d'être là.

Miss Lemon a dit…

Regarder ces douceurs à l'heure ou cela commence à crier famine dans l'estomac et sachant qu'il faut encore attendre plus d'une heure ... c'est de la torture !

Je ris jaune !
Miss L en hypo !

Danielle a dit…

Allez Miss, courage !!! l'heure tourne...quand même.

Merci d'avoir salivé et ri sur mes bons gâteaux.

A tout bientôt.

Aloïs a dit…

Quel talent!
Je ne m'en lasse pas.
Et encore une fois j'ai beaucoup ri.
J'ai moi aussi souvent fait les frais de ce genre de lieux.
Et moi aussi finalement je reste fidèle à certaines bonnes adresses parisiennes.
Bonne journée en attendant dimanche

Danielle a dit…

Oh ! merci Françoise, ça me touche beaucoup... si vous avez ri, si vous vous êtes délectée...

Bonne bonne journée.

Chic a dit…

Et voilà...la ten-ta-tion....:)) heureusement, en ce moment, je pense "sport" ;-))

Danielle a dit…

OUF !!

Bonne journée chic, faites de belles photos...