mardi 17 janvier 2012

Ma rétrospective cinématographique du moment...


Attention, je vais être méchante, je n'ai pas du tout aimé ce film.

Louise vit dans sa voiture depuis quelques mois, elle est partie de chez son mari, elle travaille comme femme de chambre dans un hôtel, elle recherche un appartement, elle attend avec impatience...

Voilà, cette Louise, je n'aimerais pas être son mari, ni ses enfants, ni sa voisine, ni son employeur, ni son chien, ni son amie... J'attendais juste qu'elle trouve son appartement pour que le film se termine, il dure 80 mn, ça passe assez vite. L'actrice est sympathique mais peu crédible, elle joue faux un rôle qui n'est pas fait pour elle.

Aussitôt vu, aussitôt oublié...


Les acacias

Sur l’autoroute qui relie Asunción à Buenos Aires, un camionneur doit emmener une femme qu’il ne connaît pas et son bébé. Ils ont devant eux 1500 kilomètres, et le début d’une belle histoire.

Je n'ai pas du tout marché dans la belle histoire, le film a pourtant eu dès sa sortie 6 prix et 18 nominations dans différents festivals... À n'y rien comprendre.Tout le film se déroule pratiquement dans l’habitacle du camion, des micro-évènements rapprochent les deux personnages, mais je n'ai pas trouvé suffisamment de matière pour me passionner. J'attendais peut-être beaucoup trop de ce film, je ne sais pas, moi qui suis pourtant réceptive aux petits détails, à la lenteur et à la complexité des scénarios, je n'ai pas accroché... J'ai donc fait la route en marche arrière, si je puis dire... 



Lors de mon dernier séjour en juillet à Venise, je suis allée à plusieurs reprises voir des extraits de ce film qui tournaient en boucle dans une église... L'installation était à voir dans le cadre de la Biennale d'art contemporain...

J'ai tout de suite été fascinée par la beauté des images, le film est pratiquement muet, l'auteur, un Polonais, Lech Majewski, peintre lui-même, apporte quelques éléments narratifs imaginaires au tableau de Bruegel, il réalise une oeuvre totalement esthétisante, de grande qualité. J'ai beaucoup aimé et le film m'a paru même extrêmement court, il fait pourtant 1h30. Habituée à le voir en boucle à Venise, j'y serais volontiers retournée... 

Le critique des Cahiers du Cinéma a détesté ce film maniéré et inutile...:-)))


Take Shelter Movie Poster

Alors-là, comment vais-je m'en sortir ? Je n'ai pas adoré le film, loin s'en faut, la critique presse est quasi générale pour le louer : la mise en scène subtile, le jeu des acteurs extraordinaire, surtout Michael Shannon, le sens de la vie et du monde profondément mis en question dans ce film magnifique, les paraboles, la philosophie... Les questionnements multiples sur la démocratie, la société, la famille, le combat intérieur... L'apocalypse est pour bientôt mais personne ne s'en doute.

Et moi, franchement, ça me rase !

Je n'aime pas trop les films catastrophes, d'anticipation, les films de science fiction... Je ne vais pratiquement jamais les voir...

Mais celui-ci m'avait tenté, fortement influencée par toutes les bonnes critiques de sources confirmées, je me suis dit : allons voir ça.

L'intrigue fait monter la pression immédiatement, et deux questions se posent d'emblée : ce bon père de famille est-il victime de désordres mentaux qui lui font pressentir une fin du monde proche ? Le reste de la société vit tranquillement sa vie, hors de ce temps-là. Et moi aussi.

Donc forcément, à un moment, j'ai regardé ma montre...

Le plaisir d'être devant le grand écran, le jeu des acteurs, les belles images de grands paysages, l'intrigue intrigante, m'ont fait patienter jusqu'au dénouement...

Mais aujourd'hui encore je reste totalement perplexe sur mes goûts et mes couleurs en matière de cinéma... Souvent décalés par rapport à la presse... Mais je ne me décourage pas, je vole de mes propres ailes, avec passion.

7 commentaires:

Aloïs a dit…

Je pense que comme pour les antres des pâtissiers nous n'avons pas tout à fait les mêmes goûts!!!
J'ai vu les trois premiers et mon appréciation complètement inversée par rapport à la tienne!

Je me demande encore ce que cette pauvre Charlotte Rampling faisait là!
Oui je sais tu vas me dire elle jour le rôle de la mère du Christ!
Mais encore.....

Pour Les Acacias peut-être le bonheur de baigner de nouveau dans cette langue que j'aime tant et de me laisser bercer

Danielle a dit…

Françoise,je ne tire aucune conclusions sur nos goûts... Ils divergent sur certains points c'est sûr, surtout sur la forme...

Par exemple les gâteaux je les aime beaucoup, c'est ce qui est autour que je n'aime pas, comme les films, les thèmes sont passionnants, c'est pour ça que je suis toujours tentée de les voir, mais les formes proposées, qui complexifient l'oeuvre, ne sont pas toujours au rendez-vous pour moi l'émotion ne vient pas à tous les coups... Alors je passe au suivant :-)))

Poursuivons, poursuivons notre route...

Bises du soir à toi.

Michelaise a dit…

Et tu fais bien de voler de tes propres ailes, c'est le fait des êtres libres. Votre débat me fait sourire les filles et en ce moment nous manquons un peu de cinéma, donc je ne sais si je suivrais les goûts de l'une ou de l'autre !

Danielle a dit…

Mihelaise, bien sûr tu vas suivre les tiens de goûts, de penchants, d'envies, de coups de coeur, c'est ça qui compte...

Grosses bises du soir à toi.

Amélie a dit…

contrairement à vous, j'ai beaucoup aimé "louise Wimmer", comme quoi tous les goûts sont dans la nature... (fort heureusement !) ; j'ai aimé cette femme qui garde la tete haute malgré sa vie sans domicile, sans argent, démunie de tout et essayant de garder sa dignité contre vents et marées. des tas de femmes vivent cela et c'est d'une tristesse qui prend aux trippes (pour ma part en tout cas). :)

Danielle a dit…

Amélie je vous l'avait bien dit, j'allais être méchante avec ce film, le personnage est passionnant, mais je crois que c'est le jeu de l'actrice qui m'a repoussée...

J'attends le prochain:-))))

Amélie a dit…

oui, je vois ce que vous voulez dire, elle est assez "molle", et l'on pourrait avoir l'impression qu'elle se fiche de son personnage... moi j'ai vu cela comme une interprétation du rôle : elle se fiche de tout, plus rien n'a d'importance ; malgré cet air peu avenant et sa tristesse, elle mériterait tout de meme d'etre aimée, respectée et remise sur les rails de la vie. Au plaisir d'un nouveau commentaire sur un film que vous avez vu :)