dimanche 30 décembre 2012



Mes Chers Lecteurs, et tous ceux qui passez par mes merveilles, je vous souhaite une magnifique année nouvelle, remplie d'amour, de gloire et de beauté, d'amour, de santé et de voyages, d'amour, de santé et d'amitiés, d'amour, de santé et de découvertes, d'amour, de santé et d'humanité... Tenez le coup, résistez, il y aura des tempêtes, des bruits et des fureurs, mais aussi des zéphirs fragiles et doux comme du papier de soie... Profitez de tous ceux que vous aimez, profitez du monde...

Merci à tous de vos visites, de vos petits mots, de vos encouragements.

Je vous embrasse tous...

dimanche 23 décembre 2012

La rue Montorgueil en long et en large, nuit et jour......


Quand je suis passée dans la rue il faisait jour, j'allais au cinéma voir le film Main dans la main, de Valérie Donzelli, avec Valérie Lemercier, je m'en réjouissais un peu, le sujet m'avait l'air léger, original, drôle, il faisait encore jour, la rue s'agitait, les lumières étaient déjà allumées partout, les gens se pressaient dans tous les sens. J'avais un peu de temps avant la séance, quelques photos par-ci par-là, tiens, je n'avais pas bien vu cette enseigne, et puis celle-là... Je me suis mise à regarder avec plus d'attention les petits détails de la rue...


Pavage en marbre de Carrare de la rue

Cette information je l'ai eue sur Internet, prise directement d'une note de la Direction de la voirie de la ville de Paris, les opérations de remise en état du pavage ont demandé quatre années de travail !


Le boucher


Les belles volailles

Le boucher avait allumé tous ses néons rouges, les volailles pendaient sur la barre à crochets, les clients affluaient, la boutique était belle comme un camion...


Le bel escargot en or...
La carte est alléchante, la terrasse accueillante, les gourmets ne vont pas tarder à retenir leur place... Ce restaurant fondé en 1932 s'appelait alors l'Escargot d'or, sa marquise de fer et de verre et son enseigne datent de 1900, en 1919 André Terrail (Fondateur de la Tour d'Argent) acquiert la maison... Il est classé par les monuments historiques. Des personnalités du monde des Arts, des Lettres et du Spectacle y sont venues : Sarah Bernhardt, Marcel Proust, Sacha Guitry, Georges Feydeau, Cécile Sorel, Charlie Chaplin, Mistinguett, Jean Cocteau, Picasso, Salvador... Aujourd'hui, sa grande spécialité reste le gastéropode dans tous ses états.


Petit mélange de styles, au coin de la rue


Enseigne d'un célèbre Cabaret du croissant d'or (1730), croissant de lune entouré de nuages 


Petit mystère de polichinelle... 

Ces petites mosaïques font florès dans la capitale et même ailleurs depuis quelques année maintenant, l'inconnu (Invader) colle ses couleurs à tous les coins de rues, ce qui fait que ça n'est presque plus une surprise quand on lève les yeux au ciel. Près de chez moi, j'avais observé qu'une petite mosaïque fraîchement posée avait été aussitôt volée... Elle a été très vite remplacée, maintenant je contrôle sa présence automatiquement quand je suis dans l'autobus qui passe juste en dessous...


Le pâtissier ici depuis 1730

Je n'ai jamais rien acheté chez lui, rien ne me tente vraiment, beaucoup trop d'ornements et de chichis ici, pour moi... Elle serait la plus vieille pâtisserie de Paris, il paraît même qu'on y inventa le baba au rhum.


La pharmacie

Rien acheté ici non plus, mes médicaments je les achète toujours chez mon pharmacien près de chez moi, il me conseille, il me sourit, il me connaît...


Encore un mystère dans la rue, ce dessus-de-porte du 18e siècle représentant des attributs de l'architecture...


Enseigne moderne

Où j'achète les fruits et quelque fois même les légumes dont j'ai envie en sortant du cinéma des Halles, tout y est beaucoup plus cher qu'ailleurs, mais je résiste difficilement aux fruits exotiques...


Fichier:Au rocher de Cancale Atget.jpg


 Le restaurant le Rocher de Cancale, Eugène Atget, 1907



Avant restauration, novembre 2010



Tout beau, tout pimpant après restauration, décembre 2012

Je ne sais si la restauration ressemble à l'original, mais la palette très tendre de la façade me fait beaucoup penser aux couleurs pastels du pâtissier Ladurée, dont la fondation et la décoration datent de la même époque...



Festival de couleurs qui m'ont enchantée

Rien à dire sur cette crêperie, sinon qu'elle m'a frappée par la beauté des couleurs qui se diffusaient sur la protection en plastique abritant la terrasse, j'ai adoré le mot "crêperie" enchâssé dans un néon rouge...


Le boucher Roger fondé en... 1962 ! Il commence à prendre de la bouteille...


L'enseigne coloniale (19e s.) d'un ancien marchand de café me rappelle celle que j'avais vue rue Mouffetard 



L'enseigne coloniale ( 19e s)  rue Mouffetard,, autre époque, autres valeurs que personne ne regrette aujourd'hui... 

Cette enseigne signalait une chocolaterie (18e s.) : Zamor, le serviteur noir, servait la riche Madame du Barry. Ces enseignes font partie du patrimoine parisien, ces deux enseignes sont classées au titre des Monuments Historiques, elles suscitent encore la controverse... Des associations ont demandé leur retrait auprès de Frédéric Mitterand, alors Ministre de la Culture, l'année dernière...


La belle vitrine de la fleuriste toute en douceur en finesse et en beauté, aucune fête ne peut se concevoir sans fleurs



Tout le long de la rue, les lumières de la ville


Les scintillements, les couleurs sont là pour les fêtes de fin d'année et donnent beaucoup de gaîté au paysage : voyez la foule...

File:Monet-montorgueil.JPG

Claude Monet (1878), La rue Montorgueil - Musée d'Oray



Me voilà en haut de la rue, le jour baisse...


Mais, me direz vous, et ce film "Main dans la main" ? Je l'ai presque déjà oublié, un tas de pétards mouillés, quelques petits plans surprenants et originaux, des dialogues émaillés d'une certaine poésie, cependant l'ennui était tel que j'ai bien cru que j'allais sortir avant la fin... J'ai attendu patiemment, intriguée par la fin, comme les enfants sages... J'ai trouvé que le film n'était pas réussi, trop de répétitions agaçantes, les acteurs n'ont pas relevé le défi...

Bonnes fêtes à tous, dans les lumières, les couleurs, la chaleur humaine, faites des voeux...

Je vous embrasse, à tout bientôt.


vendredi 21 décembre 2012

Les émotions de la semaine... Dernière !




Un concert magnifique au théâtre des Champs Elysées...  Artaserse, de Leonardo Vinci (1730), opéra en version concert ! Cinq contre-ténors, un ténor, le Concerto Köln dirigé par Diego Fasolis.

Mon fils m'avait dit : énorme, sublime, maman vas-y, tu trouveras peut-être encore des places, le dernier concert a lieu demain. La cavalcade a donc commencé le lendemain matin, aux aurores : voyons voyons, à quelle heure ouvre la salle pour les réservations (qui ne se faisaient plus sur Internet ) ? Mon impatience m'a fait démarrer au quart de tour, j'ai pris mes cliques et mes claques, à 10h j'étais dans le métro, en général les guichets ouvrent à 11h, parfait, j'arrive pile à l'ouverture si tout va bien...

Pourvu qu'il n'y ait pas la queue ? Pourvu que la salle soit vraiment ouverte, pourvu qu'il reste des places, il fait f̀roid, je vais geler si j'arrive en avance, mais pour Franco Fagioli, Philippe Jarrousky et les autres, que je ne connaissais pas, disons-le tout net... Pas d'hésitation, seulement de l'enthousiasme...

Personne à l'horizon, la salle ouvrait à midi !!!! J'avais largement le temps de glaçonner sur pieds, mon portable n'avait plus de batterie, partie trop vite pour le recharger, finalement, mon fils qui suivait mes pérégrinations en m'appelant de temps en temps m'a sauvé la mise, en louant directement par téléphone de superbes places, chères, mais que voulez-vous faire contre l'adversité...

Soulagée par la bonne aubaine, j'ai pris le temps de jeter un oeil sans broncher sur les vitrines des grandes enseignes de l'avenue Montaigne : Prada, Vuitton, Armani et quelques autres, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus chers que le concert, finalement les places de concert sont données, voyez comme l'enthousiasme fonctionne, il fausse la réalité certes, mais relativise les impressions...

J'avais mes places, je pouvais reprendre mon métro totalement rassérénée...

Quel belle impression quand on arrive juste bien à l'heure, ni trop, ni trop peu, pénétré par le plaisir du spectacle, sans doute éblouissant, bien placé, ni trop loin ni trop près, un peu sur le côté, mais les inconvénients se noient dans les avantages...

Moi j'étais venue presque uniquement pour Franco Fagioli, l'ouverture de l'opéra m'enchanta, la musique circulait comme un ruban de soie, d'un pupitre à l'autre, chaque instrument se distinguait dans l'harmonie générale, la perspective musicale était parfaite...

Le livret de l'opéra n'est pas ce qui a retenu mon attention, il fallait passer simultanément du surtitrage à la scène, j'ai vite choisi la scène... Toute attentive à la beauté des voix, la jeunesse, la puissance, chacun y allait de son aria, en fait cet opéra était construit avec des solos qui se succédaient sans interruption et qui permettaient à chaque chanteur d'exprimer son art... Le seul rôle féminin était donc tenu par un homme jeune...

Franco Fagioli fut divin dans "son air" extraordinaire, porta la main à son cœur pour saluer  les ovations, la salle étais en liesse, chacun connut un succès légitime, Jarrousky et tous les autres, mais je dois dire que pour moi, Fagioli éclipsa tout le monde... Un timbre de voix qui se rapproche de celui de Cecilia Bartoli, une virtuosité, une précision dans les ornements, les vocalises, à couper le souffle...

À l'entracte, comme disait Tristan Bernard, le public vida les baignoires et remplit les lavabos... Tout le monde fut pressé de revenir s'asseoir...

À la fin de l'œuvre nous eûmes droit à un bis du sextuor final, superbe !

Je vais retrouver  Franco Fagioli au mois de janvier, en concert à la salle Gaveau, je vous en reparle...




Notre choeur un jour d'été

Un petit concert, dans l'église de mon quartier, donné par une chorale d'amateurs (que je connais bien), l'échelle musicale n'est pas la même bien sûr, mais l'émotion est arrivée à la première pièce, surprise, je me suis laissée aller à y réfléchir : dans tous les pupitres il y avait plus de têtes grisonnantes ou teintes que dans certains chœurs, ce groupe existe depuis longtemps, chante à peu près toujours le même répertoire, quelques pièces nouvelles... Chacun des participants est touchant par son application, sa joie de chanter, chacun suit des yeux le chef comme une mouche au bout d'une canne à pêche.

Dans la chorale où je suis il y a aussi des têtes blanches, le temps passe sur tout le monde, mais le bonheur de se retrouver pour chanter reste intact, notre doyen ne manque aucune répétition, il est toujours à l'heure et regrette que les vacances scolaires le privent de ces rencontres : "c'est ma drogue" nous dit-il souvent, c'est sa drogue dure en effet, il ne peut concevoir de ne plus chanter, d'être empêché, de rater, d'être malade, il tient vaillamment le coup contre vents et marées... Nous le surveillons du coin de l'œil, tiens aujourd'hui il est plus pâle, un autre jour, ah ! Son genou lui fait moins mal, nous aimons l'entendre chanter à pleine voix avec les basses, ses compagnons...

C'est ce à quoi je pensais en les écoutant chanter, pas toujours au point, pas toujours très bien, des œuvres qui ne me plaisaient pas forcément... Je pensais à eux, à nous et leur présence, leur ardeur, leur attention me touchaient profondément, comment le besoin de faire de la musique peut-il à ce point faire tenir les gens ensemble si longtemps, si passionnément ? Des amateurs qui viennent là uniquement pour le plaisir de faire des belles choses, être dans le chœur avec les autres, ça donne des forces, du bonheur, c'est cela que je percevais, sur ce banc d'église à moitié vide... La chaleur dans le froid, l'émotion, j'avais les larmes aux yeux...

jeudi 20 décembre 2012

Changement de Direction rue Rambuteau...


Janvier 2007


27 Mai 2007...Heure creuse


29 mai 2007...Coup de feu..


Heure creuse...27 mai 2009 


Vue intérieure mai 2009



Juillet 2010


19 décembre 2012


Décembre 2012 rue Rambuteau

En attendant les histoires avec les mots de tous les jours, voici quelques photos d'un lieu en perpétuel changement... Le café de la rue Rambuteau juste à côté du centre Beaubourg...

mardi 11 décembre 2012

Le chocolat de la petite Nicole...




Image prise sur Internet

Je vous ai déjà parlé de la petite Nicole qui faisait des gâteaux au citron pour régaler toute notre chorale, elle a quatre fois vingt ans et quelques... La voilà immobilisée pour cause de fracture à l'épaule, il faut faire très attention, dormir sur le dos et récupérer le plus vite possible. Si nous allions voir Nicole à la maison de repos ? Elle aura la surprise et nous passerons un bon moment avec elle... Ce qui fut dit fut fait...

La maison de repos est au bout de la rue, nous y allons d'un bon pas, à l'accueil personne derrière le guichet, ce qui fait que nous devons trouver par nous-mêmes où se cache la petite Nicole, et comme l'immeuble est très grand, nous courrons à petits pas, de chambre en chambre nous cherchons la petite Nicole...

Le personnel de service qui connaît tous les malades du premier étage nous envoie au deuxième, encore un couloir à faire, non, c'est un monsieur, ici, il n'y a personne, oui, la dame qui a le bras en écharpe, c'est au fond à gauche, merci, bonne journée...

Nous y sommes, c'est ici, la chambre est grande, bien éclairée, deux lits, deux dames, dont la petite Nicole, quelle joie de nous revoir, ses amies de la chorale sont au pied de son lit, la joie se lit sur son visage. Tout le début de la conversation est dédié à l'épaule, à la souffrance, au kiné qui pratique la méthode douce, à la sortie prochaine, aux repas qui ne sont pas bons dans la maison, mais le moral est bon : nous avons regardé toutes les deux les ballets mis en scène par Rudolf Noureev sur ARTE jusqu'à quatre heures du matin, nous nous sommes régalées... La chambrée est sympathique, nos deux pensionnaires ont de la conversation, elles regardent les mêmes émissions de télévision.

Alors, parlez-moi de la chorale, notre nouveau chef est vraiment bien, pédagogue, gentil, le répertoire est très beau, avec lui nous irons loin... Promis.

Le bavardage va bon train, la marche loupée dans son escalier, celui qu'elle connaît depuis des décennies, loupée, plus dure que l'épaule la marche, et crac !... Peux-tu te lever, marcher un peu, bien sûr, mais tout doux, à mon rythme, je consolide mes positions, mais pas de précipitation, tu auras une permission à Noël ? Oui, sa famille viendra la chercher, pas de Noël sans elle, c'est bien.

Et de fil en aiguille l'heure du thé est arrivée : madame, vous prendrez quoi aujourd'hui, un thé ou un chocolat ? Nicole a bien envie d'un petit chocolat chaud avec biscuit, sa voisine également... J'ai connu des hôpitaux où le thé était servi aussi aux visiteurs...

Nicole à ce moment nous dévoile un des secrets de la maison : le chocolat chaud est proposé aux personne qui ont 75 ans ! Sa voisine doit mentir sur son âge pour avoir le précieux breuvage.

Nous sommes stupéfaites par tant de bêtise... Ainsi, c'est donc possible, les résidents qui n'ont pas l'âge du chocolat auront du thé nature, nous sommes scandalisées... Nicole nous avait dit tout à l'heure avec humour que cet établissement était en fait une maison de redressement, redressement des membres cassés bien entendu, mais avec l'épisode du chocolat de 75 ans, nous touchons le fond de la tyrannie et de la bassesse, comment les gestionnaires en sont-ils arrivés là ? Il faut écrire à la direction pour dénoncer cette stupidité... Nous savons bien qu'il est préférable d'être vieux et riche que pauvre et en mauvaise santé... La vie ne fait pas de cadeau...

Notre petite Nicole n'est pas femme à se plaindre, nous passons aux plaisanteries, aux bonnes nouvelles, à la permission de Noël pour faire passer cette énorme mesquinerie...

Nous y arrivons très bien, Nicole prends des forces, redresse-toi vite, nous t'attendons dehors pour ton beau/bon gâteau au citron, il faudra le faire grand car il en faut pour tout le monde...

Merci Nicole, patience ma courageuse, je t'embrasse avec amitié et affection... Nous pensons tous à toi.



Bientôt, le gâteau de la petite Nicole, pour tous !

dimanche 9 décembre 2012

Nous n'irons plus à Montfort Lamaury...



Monfort Lamaury, vue imprenable sur la région, 185m d'altitude

Nous voulions y aller coûte que coûte, grosses chaussures, parapluies, vêtements chauds, en avant pour l'aventure à Montfort Lamaury... Un peu plus loin que Versailles (20 km de Paris, arrondissement de Rambouillet) la petit ville (33 000 habitants) est belle à voir. Il faut la mériter, car elle est à trois kilomètres de la gare, mais ces kilomètres doivent se parcourir au bord d'une grande voie où le trafic routier est important, les bavardages sont impossibles, il y a trop de bruit, le paysage est un peu gâché par cette ambiance, pourtant à ma gauche un petit clocher pris dans les volutes d'un feu de bois est charmant, à ma droite des vaches paissent tranquillement dans un grand champs... Plus loin, des moutons et des oies font excellent ménage, le bruit des voitures ne semble pas du tout les gêner...


Au loin le clocher...


Nous approchons...


Je prends quand même quelques photos et je remets un pied devant l'autre, pas du tout découragée... Un peu déçue peut-être... Trop de voitures, trop de voitures...


Pas très loin des voitures, devant la vieille grange...

Le soleil était de la partie du matin, mais je voyais bien que ça n'allait peut-être pas durer...

L'entrée dans la ville fut triomphante, les magasins étaient enrubannés, enlumiérés, rutilants pour le chaland, nous repérions à pas lents les possibilités offertes pour le déjeuner, voyons voir : pizza, pourquoi pas, crêpes bretonnes, des vraies, ça fait envie, sandwiches, non, il fait trop froid, soupe asiatique, non, elles sont trop petites, nous l'avions essayée l'an passé... Chocolats artisanaux, pas de ça Lisette, finalement oui, une bonne crêpe de sarrasin ferait bien l'affaire, à l'unanimité c'est là que nous irions.

D'abord la visite du cimetière et de la verrière de l'église... Passages obligatoires auxquels on ne déroge jamais, pour le plaisir, uniquement...



La belle porte Renaissance, du cimetière...




L'allée centrale sablonneuse et ratissée... 

Le cimetière a été agrandi par Anne de Bretagne au 16e siècle, la partie Est du cimetière date du 17e, malgré son aspect de cloître, il a toujours été un lieu d'inhumation, calme et tranquille. Il suffit de pousser la très belle grille ajourée, surmontée de sculptures en pierre du 16e siècle, pour marcher avec recueillement dans les allées sablonneuses et ratissées des deux galeries couvertes, les plafonds sont en bois comme celui de certaines églises...


Vue du cimetière

Tout au fond de la galerie il y a un buste de Maurice Ravel qui vécu ici de 1921 à 1937, il n'est pas enterré ici mais à Levallois Perret dans le caveau familial. Sa maison, tranformée en musée, est visible sur rendez-vous, ce qui fait que nous n'avons jamais pu la visiter... D'autres personnages célèbres ont habité Montfort : Jean Anouilh, le cinéaste Henri Georges Clouzot (qui y tourna également le film "Les Diaboliques"), le poète Gustave Kahn qui inventa le vers libre au 20e siècle, l'écrivaine Germaine de Beaumont, dame du Fémina, José-Maria de Heredia, poète...






Vue du cimetière



Fleur de faïence


Restes de tombes du 19e siècle ? De simple colonnes...




Ouverture sur l'arrière du cimetière

Du cimetière, quitté à regret, tant le silence et la beauté sont envoûtants, nous visitons l'église, classée monument historique depuis 1840, grâce à sa collection de vitraux qui datent de la deuxième moitié du 16e siècle. Leur mise en place suit de près la reconstruction de l'église entreprise au début du 16e siècle, sans doute par Anne de Bretagne : 37 verrières d'une grande beauté, j'ai pris quelques photos, et me suis arrêtée devant chacune, tellement les couleurs et le graphisme sont magnifiques. Les bleus, les rouges, jaunes et verts sont éblouissants, toute une gamme de roses adoucit et révèle la puissance des couleurs.







Voilà trois fois que nous nous rendons à Montfort Lamaury, par tous les temps, c'est sous le soleil que je la préfère, mais les lumières et les scintillements de Noël ajoutent un air de fête au centre ville, c'est beau !

L'heure de la soupe a sonné et comme nous avions choisi la crêpes bretonne, nous faisons honneur à Anne de Bretagne en commandant une complète au sarrasin... Bonne, mais pas assez chaude...

Les voitures envahissent littéralement les petites rues de la ville, l'étroitesse des voies amplifie le bruit, il faut monter sur les petits trottoirs et raser les murs pour ne pas se faire renverser...


Les ruines

Nous continuons la promenade jusqu'au ruines du château et de la tour d'Anne de Bretagne (15e siècle), une très belle vue nous récompense, mais la pluie nous oblige à redescendre très vite...

Sur le chemin du retour (juste un peu avant les grosses gouttes) :


Chemin creux... Pour les voitures


Descente en pente douce


La vigne est mûre...


Un iris géant garde la porte

La pluie soutenue me contraint à ranger mon appareil photo, les parapluies largement ouverts nous cachent l'horizon, les chaussures clapotent dans les flaques d'eau, à certains endroits la boue colle à nos semelles, les voitures pressées passent si près de nous que des éclaboussures se déversent directement sur nos pantalons, nous avalons en silence nos trois kilomètres du retour vers la gare en grommelant, nous ne reviendrons plus jamais à Montfort Lamaury... Attendons quand même les beaux jours pour être tout à fait définitives... Qu'il fait bon près du radiateur de la salle d'attente, le train se signale au loin, la pluie tombe de tout son poids, en route pour la gare Montparnasse... Au sec !