En haut, vers le soleil, trône le Sacré-Cœur
Comment vais-je réussir à parler de notre journée des soeurs autrement ? Je ne sais pas...
Tout simplement, comme les mots arrivent pour raconter une belle histoire...
Notre journée se passe aux pieds du Sacré-Cœur, juste aux pieds...
Mes (lecteurs) réguliers connaissent "nos journées" avec ma soeur : chaque mois, nous nous retrouvons dans Paris, pour découvrir un tout petit bout de la capitale... Dis-moi, ça te dirait qu'on aille voir telle rue, telle place, tel coin ? Bien sûr ! Et nous y allons, le hasard fait bien les choses, mais la précision fait mieux encore. Notre rendez-vous, c'est toujours à midi et demi, c'est notre heure, midi et demi c'est bien, ni trop tôt ni trop tard, nous ne sortons jamais de là, le resto est toujours vietnamien, car nous adorons cette cuisine, puis nous prenons le métro si besoin est pour la visite. Mais avant, nous devons prendre notre " petit café" dans un vrai bistrot choisi judicieusement, attention, pas de précipitation pour cette chose-là, le bistrot c'est de l'intime, du confortable, du beau, il nous faut l'estaminet coup de coeur, bien dehors, biens dedans, tiens celui-ci regarde, il te plait ? Il a l'air sympa ! Impeccable ! Nous le trouvons à chaque fois, et à chaque fois nous le trouvons formidable... Notre attachement est rapide et léger, si le café est bon, le service accueillant, nous disons souvent : il faudra revenir, et nous ne le faisons pas toujours...
Pour les lieux de balades nous sommes carrément d'accord, l'idée de l'une ou l'autre est toujours bonne à prendre, Paris est si vaste pour des parisiennes curieuses comme nous, il y a des milliers de découvertes à faire... Sur le lieu de la visite, nous filons à deux à l'heure, sortons nos appareils photos et en avant Simone, nous faisons deux rues, quelques fois même une seule, en énormément de temps, nous ouvrons nos yeux, le moindre détail architecturale est intéressant... Combien avons-nous eu de surprises aux coins des rues, nous rions beaucoup aussi, nous oublions tous les soucis, c'est ainsi que notre safari photo commence : après le petit noir, pas au comptoir, mais assises, nous prenons notre temps en tout......
La pause café, et le petit sac à dos de ma soeur
Ma soeur voulait acheter un manteau, vous parlez d'une affaire, elle en avait repéré des "beaux" dans un magasin près de Montmartre, pas de problème nous y allons, nous y sommes... Mais les manteaux n'étaient plus à son goût, trop chers, trop noirs, trop grands, trop c'est trop, rien ne lui allait, pas grave, tournons la page, faisons trois pas, et nous voilà devant la vitrine du marchand de couleurs, oui ça existe encore dans Paris ! La photo sera arc-en-ciel...
Les pigments de couleurs dans la vitrine
Le paysage familier autour de nous, près du Marché Saint-Pierre, expose ses richesses, les commerçants ne s'y trompent pas, quelques créateurs en tous genres proposent leurs œuvres avec fierté, les immeubles du siècle dernier ne sont pas les derniers à faire éclater leur nouveautés, et clic !
À la pointe du progrès... Splendide avec le magnolia...
Nous n'irons pas loin aujourd'hui, l'environnement est puissant, il faut tourner à 360° pour ne rien rater, nous sautons allègrement d'un trottoir à l'autre... Les vitrines sont attirantes de chaque côté de la rue... Bientôt Noël, c'est le moment d'avoir des idées...
Les étoiles de Noël scintillent dans le soleil
Paris devient une ville impossible à photographier avec toutes les voitures, il faut se faufiler...
La petit boutique est prise entre deux voitures en stationnement...
La photographie est aussi l'art de la dissimulation... Du rêve...
Mais rien ne nous fera perdre notre bonne humeur, ma sœur est une éternelle optimiste... Nous n'avions pas oublié le manteau... Une jeune créatrice installée dans la rue des étoiles scintillantes (voir plus haut) nous montre des merveilles, pas beaucoup plus chères que les vêtements ordinaires que nous avions vus dans le premier magasin.... Nous y reviendrons quand la tirelire sera à son plus haut niveau, continuons notre route, tournons la tête, attention aux voitures, aux trottoirs, levons les pieds et les bras pour prendre les photos, le manteau attendra...
Mais avant de poursuivre plus loin, nous avons soif, un thé fera notre affaire, un estaminet "dans son jus" rutilant de guirlandes clignotantes qui circulent dans un capharnaüm incroyable, un joyeux désordre de fêtes, sommes-nous chez un brocanteur ? Ou des conservateurs ?
Le bric-à-brac bien sympathique
Vous imaginez bien que nous n'avions pas cessé de parler sur tout notre trajet, rien n'y fait, nous n'arrêtons jamais, et bien sûr chacune son point de vue, nos photos ne se ressemblent jamais...
L'escalier du passage Cottin, plongée
Contre-plongée... L'éclairage de la porte due à la minuterie automatique est un cadeau !
Le passage Cottin par Utrillo, 1910
Nous arrivons dans la rue Ramey que nous remontons... La nuit tombe, le temps passe vite, les lumières entre chien et loup s'intensifient, les contrastes intérieurs-extérieurs deviennent magiques !
La petite boutique
Et le beau café à étage
Au revoir ma sœur, rentre bien, moi je vais ici, toi tu vas par-là, encore un beau moment dont nous avons le secret...