mardi 29 janvier 2013

J'sais pas quoi écrire !




La maison en bois, juste en bas de chez moi, sous la neige...

Ces derniers temps, j'ai été très accaparée par des milliers de choses, mais pas une de ces choses ne pouvait se raconter, trop vague, trop intime, trop forte, trop rapide, trop fragile, trop loin, trop petite, trop incertaine, trop touchante, trop embrouillée, trop pressée.... Tout était emmêlé, il fallait sauter d'une chose à l'autre, d'une idée à l'autre, j'ai fini par tout attacher ensemble comme ça venait...

J'ai mis les mains dans le clavier pour taper au kilomètre des textes pour aider un de mes fils, j'ai tenu la main à une malade, j'ai découvert une fuite d'eau chez ma voisine qui provient de ma cuisine, j'ai rentré toutes les nuits mes cyclamens de peur de les voir geler, j'ai fait un petit voyage avec la neige et la pluie, je n'ai rien lu de nouveau, je ne suis pas allée aux puces de Montreuil, je n'ai vu aucun film depuis longtemps, j'ai relevé une recette de petits gâteaux secs sur un blog, j'ai beaucoup téléphoné, beaucoup écrit de mails, j'ai pris le métro tous les jours, j'ai participé à une manifestation, car je fais partie des 63% de français qui sont pour le mariage pour tous... J'ai pris des rendez-vous, je suis allée chez le médecin, j'en suis sortie totalement rassurée, je me suis dit, je vais retourner à Venise, j'aimerais bien aller à Chicago, la Chine je ne sais pas si va être possible dans cette vie, j'ai rencontré des amies dans la rue, bonjour, comment tu vas, bien, continue comme ça, j'ai téléphoné à une amie qui prenait l'avion pour Rio, juste avant l'embarquement, profite de tout, des fleurs, du soleil, de la musique, embrasse ton fils pour moi, ne t'occupe pas du reste, j'ai pris des nouvelles de mon frère, mon artiste de la famille, il travaille sur des crânes, des vanités, il a beaucoup d'idées très belles, ma soeur est toujours enchantée du moindre rayon de soleil, même si elle ne peut rien faire de mieux que d'attendre la venue du printemps, elle soigne ses fleurs et garde le sourire, je surveille avec ma voisine les allers et venues d'une bande de jeunes qui viennent fumer dans nos escaliers, le soir, la nuit quand tout le monde dort, il faut que je téléphone à mon amie de toujours, voyons-nous très vite, j'ai recommencé à travailler les perles, mais j'ai vite abandonné, trop de choses à faire, j'ai fait changer la batterie de mon Iphone, il marche beaucoup mieux, pour la pluie et le beau temps, j'ai regardé tomber la neige, je l'ai vue recouvrir tout sur son passage, en bas de chez moi, tout était devenu blanc  j'ai entendu aussi la pluie, tombée en rafales, j'ai glissé sur du verglas, juste assez pour ne pas tomber, j'ai entendu souffler le vent comme si j'étais sur une montagne, je suis restée à la maison, je n'ai pas fait les soldes, ça m'énerve trop, toute la société de consommation m'énerve trop, mon chapeau de paille d'Italie a un trou, dommage, je l'aimais beaucoup, voilà trois ans que je le portais, il va falloir en acheter un autre, c'est la désolation, à la fin de la semaine je vais dans l'Est de la France chanter avec un groupe très sympathique des chansons du 18e siècle, nous fêterons le trois-centième anniversaire de la naissance de Diderot, quelle drôle d'idée me direz-vous, mais c'est comme ça, avec Diderot, sa commune de naissance et le Département profitent de l'aubaine pour faire bouger toute une ville, des animations pas croyables dont des sculptures en glace, j'espère qu'il ne pleuvra pas, car nous proposerons nos concerts dans la rue, nous porterons tous des chapeaux que nous lancerons à la fin de la prestation, bientôt je vais au théâtre de la Colline, au Vingtième théâtre, et au cinéma, je n'ai pas encore choisi le film mais le désir est là, je ne vois plus autant de mendiants dans le métro, ils ont dû faire "le ménage", ou les pauvres malheureux sont dans des abris bien plus sûrs, bien plus confortables, heureusement, il fait très froid, il faut que je me dépêche d'aller voir Canaletto au Musée Maillol, c'est bientôt la fin... Il faut que je fasse un nouveau post, mais je n'sais pas quoi écrire...


Je vois ça aussi, la nuit...

lundi 21 janvier 2013

Il giorno delle sorelle... La rue de Ménilmuche...



La rue de Ménilmuche (mur peint de Mesnager), qui annonce la montée...

Il fait froid, les trottoirs sont glissants, mais il fait beau, le soleil brille et c'est le jour de notre jour des soeurs, hauts les coeurs, nous y allons !

Nous avons beaucoup de chance, un froid sec, rien de mieux pour faire des photos et lever le nez.

Et si nous faisions la rue de Ménilmontant ? Mais oui, excellente idée, s'il pleut nous irons au musée Maillol admirer Canaletto, nous avions notre plan B, nous pouvions démarrer !

Pour notre jour des soeurs, une fois par mois, tout commence, mes fidèles lecteurs le savent, par notre déjeuner dans un petit resto vietnamien, moi j'ai choisi une belle soupe fumante, pâtes de riz et poulet, un délice. Distribution de cadeaux, ma chère soeur arrive toujours les mains pleines : superbe foulard en soie dont elle ne veut plus, articles de journaux sur des sujets divers qui peuvent m'intéresser, précieusement découpés dans des revues, petits gâteaux chinois que nous prenons avec notre café, pour le dessert, photos, calendrier chinois et même adorables petits tubes de dentifrice, cadeau de mon beau-frère qui est chirurgien dentiste ! Ma hotte est pleine, nous pouvons commander nos plats...




La bonne soupe nouilles poulet fumante !

Les nouvelles des troupes ne sont pas trop mauvaises, le monde arrive en masse sur les coups de treize heures, nous ne voyons rien, nous ne nous pressons pas, le temps s'est arrêté autour de nos baguettes qui vont et qui viennent entre nos paroles.

Le petit gâteau chinois au soja est délicieux, le café que nous avons trouvé sur le Boulevard de Belleville est très accueillant, pour terminer notre tour d'horizon, il est parfait.

Un peu d'histoire avec Wikipedia :

Longue de 1 230 mètres, la rue de Ménilmontant prolonge la rue Oberkampf après le carrefour du métro Ménilmontant (situé à 54 m d'altitude). Elle monte modérément jusqu'à la rue Sorbier (située à 75 m), puis plus abruptement jusqu'à la rue des Pyrénées  104 m), et continue plus haut encore jusqu'à la rue Saint-Fargeau (culminant à 112 m). Il y avait au sommet de la rue un moulin à vent... 



Le haut de la rue, dans le brouillard



Vue avec beau soleil (photo prise sur internet)

Depuis juin 2006, elle est en sens unique vers la montée pour les voitures, alors que le sens inverse offre une vue panoramique de Paris. Bus, vélos et taxis peuvent descendre la rue de Ménilmontant.

L'histoire est courte, pas grand chose à dire sur cette rue qui offre du haut de ses cent mètres d'altitude, un magnifique panorama sur Paris. Il faut donc bien regarder les détails de la vie d'aujourd'hui, il ne reste pas grand chose de la vie d'hier... La chanson de Maurice Chevalier "La marche de Ménilmontant", qui date de 1944, rend hommage au quartier qui l'a vu naître... Et c'est dans cette chanson, qu'il emploie le mot d'argot "Ménilmuche"

Dans la rue pas de monument, pas de belles maisons, pas de beaux magasins...  Beaucoup de cafés :









Beaucoup de magasins sont à vendre, d'autres sous le coup d'une expulsion, l'ensemble de la rue ne fait pas très riche... Quelques spéculateurs immobiliers attendent la grue à la main pour construire des logements qui démarrent gentiment à plus de 6000 euros le m². Le vieil habitat ouvrier a été détruit et remplacé par des immeubles modernes.


Fermé...


Belle expression !




Tout est affaire de décors... Magnifiques !

Au n° 95, de la rue une petite boutique qui ressemble au reste : "Débrouille", ici on vend tous objets artistiques fabriqués avec du matériel recyclé, les prix ne s'envolent pas... Ils ont même ouvert un atelier où on fait de tout avec rien, signalé dans Télérama de cette semaine, s'il vous plait... Bon vent Messieurs-Dames les inventeurs... Bonne vie...


 Signalé dans Télérama de cette semaine !


Avis à la population...







De tout avec pas grand chose...

Au n° 6 de la rue, un petit chemin de campagne bordé de petites maisons, entièrement en cours de rénovation, nous réserve une belle surprise... Bientôt ici tout se vendra à prix d'or... Il n'y a plus qu'à attendre...


La petite impasse des chercheurs d'or...



Il n'y a plus qu'à attendre le printemps pour reprendre des photos...

Encore plus haut, pièce maîtresse de la rue, il y a la maison de Nicolas Carré de Baudoin, entourée d'un beau petit jardin. Ce magnifique pavillon qui date du 18e siècle, maison de campagne, lieu de plaisirs et de villégiature, est aujourd'hui entièrement rénové et géré par la ville de Paris : il a pour vocation de promouvoir des activités culturelles sur le quartier et bien au delà... L'entrée est totalement gratuite...


Le beau pavillon Nicolas Carré de Baudoin



Son histoire en direct...


Tout en haut de la rue de Ménilmontant, nous nous sommes dit : allons boire un "dernier verre"... Pour nous réchauffer, reprendre des forces, et manger notre dernier gâteau chinois...


La dernière tasse de thé... Eau chaude et feuille de menthe fraîches

Pieds et mains gelés, coeurs au chaud, idées en place, la journée fut comme nous l'aimons, émerveillante, surprenante, nous repartions avec beaucoup plus de questions que de réponses...

Dès que tu rentres, tu me proposes un jour de février, où irons-nous, fera-t-il beau ? Au revoir ma soeur, elle repartait avec son petit sac à dos qui faisait de la musique, elle y avait accroché un petit grelot détecteur de pickpocket des transports en commun...

lundi 14 janvier 2013

Hôpital de jour !





L'entrée

Au bout de plusieurs heures d'attente, je servais enfin à quelque chose. Une malade, qui revenait de sa chimio, se posa dans la salle d'accueil : elle me confia pendant un moment, avec un grand sourire, la garde de ses affaires, son sac à main et son manteau... Vous pouvez jeter un œil sur mes affaires ? Si quelqu'un part avec, je n'ai plus rien... Pas de soucis madame, je veille...

Je me trouvais là, dans ce service d'hôpital de jour, pour accompagner une amie dont la maman était prise dans la nécessité de poursuivre son traitement par une chimio... J'étais en somme un soutien de famille, sa fille qui l'assistait allait et venait partout avec elle, moi je gardais les affaires et je méditais... Sans le moindre ennui, sans la moindre lassitude, c'est bien d'être ensemble pour s'entraider, se réconforter et poursuivre, faire ce qu'il faut faire, garder espoir... Mais mon amie s'est mise à pleurer, à un moment où nous sommes retrouvées seules toutes les deux, c'était tellement triste, tellement lourd à vivre...

Pendant leurs absences, un moment chez le médecin, un autre chez la diététicienne, la pose de la chimio, je restais à observer le public qui se présentait au guichet pour la séance ambulatoire à l'hôpital... Le monde venait par vagues, la plupart des malades étaient accompagnés... Une seule fois je me suis trompée en prenant l'accompagnant pour le malade...

Dans ce service, j'ai vu rapidement que dans le "couple" accompagnant/accompagné, le malade était toujours le plus mince, il avait perdu quelques kilos, le visage était plus ou moins triste, au guichet de l'accueil il restait un peu en retrait, les yeux ailleurs, préoccupé par d'autres questions que celles de l'administration. L'accompagnant prenait toutes les initiatives pour l'aider, fournir les papiers, plier le vêtement en quatre sur les genoux, sans cesse attentif au moindre mouvement du patient...Tu veux autre chose ? Non, non, ça va, merci...

Certaines dames avaient des chapeaux qui descendaient jusqu'au cou, les messieurs ne portaient rien... J'ai remarqué que plusieurs malades repartaient avec une petite sacoche noire à la taille, d'où sortait un petit tuyau en plastique transparent qui remontait sous le vêtement, la chimio faisait le trajet avec eux... Dans ma tête je voulais tous les aider, les encourager, leur dire : ne vous en faites pas, ça va aller mieux, prenez patience, courage, encore un peu... Mais je ne disais rien, je restais sur mon banc bien confortable, j'observais de loin, j'attendais mes amies... Je me disais aussi : quand ça va t'arriver, on ne sait pas, tu sauras...

Dans ce service d'hôpital de jour tout le personnel avait le sourire, le malade était roi, rien n'était de sa faute, même un gros retard était tout de suite excusé... Pas de soucis bien sûr, il y a une telle circulation... C'est maintenant votre tour, vous venez avec moi...Vous avez vos papiers, pas de soucis, le docteur va vous voir tout de suite, patientez, je suis à vous très vite... Ne vous inquiétez pas... Dites-moi ce qui ne va pas... Voilà votre planning, ça va ?

Je remarquais que presque tous les malades étaient accompagnés, ceux qui venaient tout seuls étaient sans doute plus solides que les autres, ils en étaient peut être à la fin du traitement, les forces de l'habitude avaient-elles remplacé les appréhensions, les angoisses, les sentiments d'abandon ? Ils venaient seuls, les valeureux... Un jeune avec une parente, une jeune fille avec sa grand-mère, tel autre avec deux amis, les "accompagnages" avaient des configurations très diverses, je m'appliquais à percevoir comment ils s' étaient fabriqués.

Tout était réglé comme du papier à musique, le temps était compté pour tout le monde : papiers, carte vitale, mutuelle, médecins, chimio, diététicienne, un peu d'attente entre chaque, des ambulanciers amenaient et remportaient leurs "clients".. Bras dessus bras dessous pour ceux qui s'en allaient à pied, à petits pas, confiants ?

Personne ne semblait pressé de partir, il fallait tout juste prendre son temps, prendre le temps de vivre pour guérir... J'avais l'impression que tout le monde marchait avec des chaussons, aucun bruit, pas de bousculade, des politesses, des sourires, le personnel était parfait du début à la fin...

Mon amie et sa maman sont arrivées les dernières, avec tous les conseils qui avaient été donnés pour supporter la chimio...J'ai félicité la malade : bravo, vous avez été forte, vous êtes une vaillante... Le plus dur avait été fait, la première séance était passée, il faudra assurer pour toutes les autres, pendant des mois... 

J'étais contente d'être avec elles, ensemble ça fait du bien, si ça se trouve, autant que la chimio ?...




mercredi 9 janvier 2013

J'ai rangé la déco de Noël...


 Les couleurs de Noël à ma porte...

Nous sommes déjà le 7 janvier, il est temps de ranger la déco de Noël...

Chaque année, j'ai un problème de date : tiens, nous sommes déjà le 19 décembre, il faut que je mette les boules et les guirlandes à la porte, c'est un peu tôt ? Je ne veux pas être en avance comme les grands magasins, je ne vais pas démarrer tropvite, le 22 ça sera bien, allez, je vais préparer les belles couleurs. Chaque année je cherche un peu, voyons où est-ce que j'ai mis tout ça ? Vous avez sûrement un endroit très précis où vous rangez vos jolis sujets de Noël, moi aussi, mais toujours flotte en moi une petite imprécision, j'ai changé le sac en plastique où je mets la déco de la porte, en haut ou en bas du placard ? J'y arrive toujours mais cette hésitation m'amuse beaucoup.

C'est décidé, le 22 décembre je sors donc le sac, je démêle la toute petite guirlande chinoise, en papier, je laisse pendre les belles boules rouges, en forme de grosses gouttes d'eau, j'arrange le noeud un peu froissé, je lisse les feuilles de chêne argenté, sur les pommes de pin il n'y a rien à redire, elles sont perpétuellement  en forme, je retrouve la punaise rouge qui va appliquer le tout sur la porte, très bien, très très bien... Je ne me lasse jamais de ce petit arrangement, je referme la porte avec douceur, il y a Noël sur le palier, mes invités peuvent arriver, ça scintille et ça rutile à ma porte...

C'est gai, c'est vivant, tous mes voisins ne le font pas, mais ça ne fait rien, peut-être même ne fêtent-ils pas Noël, tiens, ma voisine vient de mettre sur sa porte une belle couronne ornée de pommes de pin dorées, avec une pomme rouge au milieu, Alice ma voisine presque centenaire ne s'embarrasse pas de tout ça, mais nous y sommes, la déco trois jours avant le réveillon, c'est raisonnable !!


Image prise sur Internet

Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours vu l'arbre de Noël dans la maison, après j'ai continué avec mes enfants qui me l'on réclamé longtemps, très longtemps, et quand ils ont voulu la guirlande électrique à la place des noeuds rouges, j'ai couru tout Paris pour éclairer mon arbre... Chaque année, je faisais avec eux la révision générale des guirlandes électriques, celle-là ne clignote plus, celle-ne marche pas, elle a perdu des lampes, je n'arrive pas à démêler cette grande, ah ! Celle-là fonctionne, l'arbre pouvait jeter tous ses feux dans nos yeux...

Bien des années après leurs départs, j'ai toujours acheté l'arbre... Un peu plus petit, beaucoup plus petit, et puis pour finir j'ai opté pour de beaux branchage de forsythias dénudés, de toutes les couleurs, blancs, rouge, dorés, argentés, j'assortissais les couleurs des boules aux petits fagots de fête... Comme je gardais longtemps après Noël ces branches colorées, j'ai vu apparaître des minuscules feuilles vertes qui avaient pris de l'avance sur le printemps...

Je fais Noël à ma manière, à Noël ou au 31 décembre, rien de religieux, rien de sacré, j'ai cru seulement au Père Noël. J'aime le joli bouquet de branches décorées, le bon repas de famille, les cadeaux enrubannés, la joie et l'affection dans chacune de nos rencontres... Mes réunions de famille, je les aime comme elles sont : joyeuses, gourmandes et généreuses... Nous choisissons ensemble le menu, chacun fait de son côté et nous réunissons le tout sur ma belle nappe blanche, j'allume les bougies rouges du chandelier à six branches, je mets des fleurs. Cette année c'est un de mes fils qui a préparé tout le repas, simple et délicieux, seul le gâteau venait de chez Jacques Genin, le grand pâtissier de Paris, au moment du dessert, on croyait que tout le monde était fâché... Personne ne parlait et regardait son assiette, nous avions découpé les parts quasi au millimètre, avec le scalpel,  pas question d'injustice... Il fondait dans la bouche : bûche de Noël aux marrons glacés...



Décrochage...

Aujourd'hui, je range la déco, j'ai décroché les boules des trois orchidées que j'avais déguisées en arbre de Noël, je dégarnis la porte, j’enlève la guirlande métallique de la lampe du salon, j'éteins la guirlande clignotante...




La déco de la porte, avec celle des orchidées

 

La guirlande métallique


La guirlande électrique

Aucune nostalgie dans ce petit rangement, bien au contraire, cette année pour la déco, j'ai fait le minimum syndical, mais l'année prochaine je sors les réserves des boîtes, les guirlandes métalliques de toutes les couleurs, et j'allume les clignotantes... Cette impatience, je la garde au fond de moi, ça fait chaud au coeur de se dire : l'année prochaine je fais plus grand, plus haut, plus brillant... Il faut que je trouve de nouvelles idées, vivement que nous nous retrouvions tous empressés et heureux...

J'ai refermé la porte doucement, sur le rideau intérieur j'accroche une rose blanche en perles, achetée à Venise, et un pompon également en perles de verre que j'ai fabriqué il y a quelques années... Pour les voir toute l'année...


La rose et le pompon en perles de verre de Venise...

dimanche 6 janvier 2013

Rue Rambuteau... Et le beau film de Carlos Sorin



La rue...


 Le bistrot du coin de la rue Rambuteau... Mai 2009...

 

Le 26 décembre 2012...



Le primeur est juste en face...

J'avais décidé d'aller voir le film de Carlos Sorin, ce réalisateur argentin que j'adore : "Jours de pêche en Patagonie". Un grand artiste, créateur de films sur les petites choses de la vie, il fait totalement partie de mon univers... Je ne rate aucun de ses films quand ils sont distribués sur Paris (Historias minimas, Bombon el Perro).

J'avais programmé une séance à 14h dans "mon" cinéma près du centre Beaubourg... Mais d'abord, manger une petite soupe vietnamienne (Phô) ! Le resto est juste à la sortie du métro Arts et Métiers, vous savez bien, ma station préférée... Quartier au centre de beaucoup de mes activités, sauf quand je fais de grands voyages au Cambodge, au Portugal, à Londres, à Berlin, dans l'Indre, à Venise... Ou dans un autre quartier de Paris.

Dans ce petit resto, vous êtes accueilli par un très grand aquarium dans lequel poissonnent d'énormes poissons rouges avec une grosse tête, j'ai bien tenté de prendre la photo mais ils bougent tellement que j'y ai renoncé...

J'avais largement le temps de prendre des photos dans la rue Rambuteau, rue beaucoup moins intéressante que la rue Montorgueil, j'ai ouvert l'oeil pour les détails :


Voilà référence historique qu'il nous fallait, bien à l'abri des regards



Encore une Histoire oubliée

Les petites mosaïque d'Invader on envahi les coins de la rue, il suffit de lever les yeux :





Pour celle-ci... Je donne ma langue au chat

Un tout nouvel arrivant dans la rue, François Pralus, chocolatier, il vient d'ouvrir sa boutique. Il paraît qu'il fait du bon chocolat avec des fèves de cacao Criollo, les meilleures :  "le Criollo est un peu le cépage du chocolat, un peu comme l'arabica et le robusta dans le café". M. Pralus est propriétaire d'une plantation de cette espèce rare à Madagascar...


Le nouveau...


J'ai résisté, j'y reviendrai un peu plus tard... Après les fêtes, bien après...


J'ai remarqué une rénovation, une mise en vente : le fleuriste a réinvesti dans une belle toile fuchsia, le petit restaurant adorable est en vente...


La fleuriste expose son jardin, comme au printemps... Décembre 2012



La même en avril 2009...



Le petit resto : "Le potager du Marais", adorable en avril 2009...


Le petit potager dans les choux en décembre 2012...


Sur de nombreuses portes, les gros chiens montrent les crocs, défense d'entrer :


GRRRRRRRRRRRR !!!!


GRRRRRRRRRRRRRR !!


GRRRRRRRRRRRRRRRRRR !!

Un peu plus loin, dans un petit immeuble, un escalier à deux boules de cuivre :


Les deux boules de cuivre et l’escalier en bois...

Au numéro deux et au numéro quatre de la rue s'élèvent deux immeubles de style néo-gothique, entièrement sculptés, dont on ignore les noms de l'architecte et du sculpteur, ils datent du percement de la rue en 1839, toutes les ouverture sont ornées de frises et de têtes d'hommes et de femmes :


Façades sculptées au 2 et au 4...



L'immeuble de style


Détail...


Détail...

Et je suis arrivée près du centre Beaubourg, c'était l'heure de la séance : Jours de pêche en Patagonie. Un régal, une mini intrigue : un homme sortie de sa cure de désintoxication alcoolique, décide de revoir sa fille, qu'il n'avait pas vue depuis plusieurs années... Le film nous dévoile la rencontre... Petit à petit nous comprenons toute l'histoire et nous sentons bien que les retrouvailles vont tomber à l'eau, le nouveau départ n'aura pas lieu... Je vous laisse deviner pourquoi... Courez, ne le ratez pas, on pleure et on rit... C'est subtil, intelligent, plein d'émotion... Et tellement bien filmé, les acteurs sont presque tous des non-professionnels, ils n'ont eu aucun texte à apprendre, ils ont joué leur propre rôle dans la vie, seuls le père et sa fille sont des acteurs.

Près du Centre Beaubourg il y avait beaucoup de monde, une énorme file d'attente pour les expositions de Salvador Dali et Bertrand Lavier...



L’étonnement !