Avignon, 15 juin 2013 - 15h
J'ai retrouvé cette photo prise un jour de juin (2013) dans la ville, un brocanteur avait arrangé son étal avec goût, je l'avais trouvé joli, et je m'en suis souvenu des années plus tard. "Promenades en ville", le sujet se prête bien à un petit retour en arrière, je me suis dis : tiens, voilà l'occasion de ressortir les photos que j'aime, depuis le temps que j'arpente Avignon, j'ai fait un premier tri...
Juin 2012, à l'ombre
Juin 2014, à l'ombre
Juin 2014, à l'ombre du Palais des Papes
La cour tranquille du Petit Palais, 2011
2014, la course...
2013, Les fleurs dans la ville
En 2013, j'avais fait beaucoup de photos, devant le Palais des Papes
Le beau retable des Doni, XVIe siècle, l'Annonciation de l'église Saint-Agricol qui fait mon admiration à chaque fois
2011, camion de déménagement, bourré à bloc !
Bon, allez Danielle, le musée Calvet, tu y arrives ? Oui, bien sûr... Durant toutes ces années en Avignon, je n'ai connu que des joies, que j'aille dans les rues pleines de touristes, ou carrément en hiver, dans la ville déserte. Souvent, je ne pensais pas à prendre des photos, je faisais attention où je mettais les pieds, sur les galets des rues piétonnes belles mais dangereuses, attention aux chevilles ! J'allais le nez au vent, je me perdais, je faisais plusieurs fois le tour du pâté de maisons, par les petites rues trompeuses, pour me retrouver au point de départ... L'été dans le petit jardin de mon frère, quand il n'y avait pas encore tous les moustiques qui attaquent maintenant, nous restions à bavarder à la fraîche, jusqu'à la tombée de la nuit... Nous remettions toutes nos pendules à l'heure, nous remontions plusieurs fois le cours du temps... On mettait des bougies pour éclairer nos yeux, nos voix, c'était bien. Pendant des années, il n'y eut pas les grands immeubles qui se sont construits dernièrement, derrière le petit jardin, l'urbanisation engloutissait un à un les derniers carrés d'herbe au-delà des remparts, la ville s’étendait, plus de voitures, plus de bruit, plus d'âmes...
Bien, j'y viens, le musée Calvet : un peu d'histoire, tirée directement sur le site du musée, qui peut mieux faire ? L'Hôtel du musée date du 18e siècle, il appartenait à un conseiller de la ville : Joseph-Ignace de Villeneuve-Martignan, ruiné en en 1754, ensuite il passera de mains en mains. La ville d'Avignon le rachète en 1833, elle y transfère le musée Calvet (existant), à l'étroit dans ses locaux..
L'Hôtel aujourd'hui, après des travaux de rénovation, est resté dans un état très proche de celui dans lequel il était au 18e siècle.
Dès l'entrée, la grande salle remplie de sculptures blanches, me fait penser à la scénographie du musée du Louvre, en plus modeste, c'est splendide ! Par les fenêtres on peut apercevoir le jardin, "les grands arbres du jardin » déjà célébrés par Stendhal, en 1837.
J'ai pourtant essayé de prendre la photo avec l'appareil photo et puis mon téléphone portable, pour tenter d'éviter le reflet de l'éclairage artificiel, et restituer la réalité chromatique de l'oeuvre... Rien à faire, ça donne seulement une idée de la virtuosité et du bonheur d'avoir rencontré ce petit tableau si beau, plein à craquer de fruits. Il faut que je travaille ma technique focale...
En photographiant ces détails dans le sens de la hauteur, j'ai pensé tout de suite à l'écran de veille de mon portable... "Un peu d'art en plus", chaque fois que je l'ouvre...
L'Hôtel aujourd'hui, après des travaux de rénovation, est resté dans un état très proche de celui dans lequel il était au 18e siècle.
Dès l'entrée, la grande salle remplie de sculptures blanches, me fait penser à la scénographie du musée du Louvre, en plus modeste, c'est splendide ! Par les fenêtres on peut apercevoir le jardin, "les grands arbres du jardin » déjà célébrés par Stendhal, en 1837.
Le grand hall d'entrée dans le Musée
Les quatre grands platanes dénudés, admirables, étirent leurs branches imberbes jusqu'au ciel.
Les grands platanes magnifiques
J'ai été tellement impressionnée par la beauté de ces arbres que j'ai couru partout pour les saisir en entier, j’attendais aussi fébrilement un rayon de soleil, un bout de ciel bleu, difficile de tout réunir, l’exiguïté de la cour gênait mes mouvements, impossible de les prendre de la tête aux pied, mais pas question de quitter le jardin sans les emporter avec moi.
Impossible non plus de visiter ce grand musée en entier le même jour, à moins d'avoir de bonnes jambes, jeunes et bien galbées, et une bonne tête... Mais le projet reste irréaliste, car le musée propose des collections qui englobent la préhistoire, l'antiquité, les dessins et peintures du XVIe au XXe siècle, sans compter les expositions temporaires. Vous voyez, une visite s'impose avec plaisir au musée, à chaque séjour...
Je ne vais pas tout vous raconter, ni illustrer ce que j'ai vu, je vais aller directement au tableau qui a retenu toute mon attention, vous savez, le petit joyau que vous découvrez par chance dans des grandes collections que vous parcourez au pas de promenade, tellement il y en a... Mais ce petit tableau m'a fascinée par sa beauté :
Osias Beert - Anvers, 1580-1624 - Citrons, grenades et branches de citronniers dans une coupe de porcelaine de Chine posée sur un entablement
J'ai pourtant essayé de prendre la photo avec l'appareil photo et puis mon téléphone portable, pour tenter d'éviter le reflet de l'éclairage artificiel, et restituer la réalité chromatique de l'oeuvre... Rien à faire, ça donne seulement une idée de la virtuosité et du bonheur d'avoir rencontré ce petit tableau si beau, plein à craquer de fruits. Il faut que je travaille ma technique focale...
Détails, je n'y ai pas résisté non plus
En photographiant ces détails dans le sens de la hauteur, j'ai pensé tout de suite à l'écran de veille de mon portable... "Un peu d'art en plus", chaque fois que je l'ouvre...
Par la fenêtre du 1er étage, j'ai aperçu l'ancienne porte d'entrée de l'Hôtel, conservée avec toutes ses broderies et ses fleurs en pierre...
Un petit bout de la porte arrière
La prochaine fois, j'ai bien envie de parler de ma visite au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, qui m'a réservée de très belles surprises, juste avant mon départ en Avignon... Revenez...